René MIRZIN

Publié le 11 Octobre 2024

René Mirzin est né à Paris le 18 octobre 1956 de Henri Mirzin, ingénieur en chef des Travaux Publics, et Valérie Mirzin, mère au foyer. Fait assez rare pour l'époque, il est enfant unique. Il passe une enfance et une adolescence heureuses à Toulouse, où sa famille a déménagé suite à la nouvelle affectation professionnelle de son père. Sa scolarité est brillante, mais plutôt que de suivre la voie d'Henri, René entreprend des études de médecine puis de psychiatrie qu'il achève en 1986 avec l'obtention des diplômes de docteur en médecine et d'études spécialisées en psychiatrie. Il choisit alors, au lieu d'exercer en tant que praticien libéral, de se consacrer à la recherche. Il intègre alors le Centre d'Étude et de Traitement des Addictions (CETA) de l'Université d'Angers, celle dans laquelle il obtint ses diplômes. C'est là que, quelques années plus tard, il se fera connaître en France puis en Europe et dans le monde entier en révolutionnant le traitement des addictions, après avoir le premier démontré de manière scientifiquement indiscutable l'immense potentiel des substances dites psychédéliques dans le traitement de la dépendance aux stupéfiants.


Valérie, la mère de René, a livré dans un témoignage radiophonique les clés de l'itinéraire professionnel de son fils.

"Aussi loin que je me souvienne, René, Henri et moi avons vécu heureux. Nous avions tout ce que l'on peut raisonnablement demander à la vie : une famille unie et des amis proches sur lesquels on peut compter, la réussite sociale, l'aisance financière, sans oublier la santé physique et mentale. Nous nous en rendions compte et savions d'autant mieux en profiter. Mais notre existence a été assombrie lorsque Éric, le dernier de ma fratrie et l'oncle préféré de René, est lors d'un séjour universitaire à Los Angeles, devenu dépendant au crack. Nous ne le reconnaissions plus. Il était devenu, et en si peu de temps, une véritable épave humaine. L'expression est épouvantable mais c'est bien de cela dont il s'agissait. Lui si jeune, toujours plein d'allant et d'énergie ! C'était terrible. Un jour, alors que nous le croyions perdu après tous ces échecs thérapeutiques, un ami m'a proposé ce que nous avons considéré comme le traitement de la dernière chance. Il s'agissait, lors d'une sorte de nuit initiatique, de faire prendre à Éric de l'iboga, la racine sacrée d'Afrique, sous la supervision d'un maître de cérémonie bwiti (une forme de culte animiste de l'Afrique de l'Ouest dont les Pygmées seraient à l'origine). Nous ne connaissions rien à cela, mais nous nous sommes dit que perdu pour perdu, il fallait le tenter. Éric, quant à lui, n'était depuis longtemps plus capable d'aucune initiative, mais il ne s'est pas opposé à la nôtre. Et c'est alors que le miracle s'est produit : en une nuit, une seule nuit, l'addiction d'Éric s'est comme évaporée. Rien, plus rien ! Éric était redevenu Éric... Et depuis, pas une seule rechute ni aucun trouble de substitution. Pour nous tous, ses parents comme ses amis, ce fut tout simplement incroyable ! Cette histoire nous a profondément marqué, et plus encore René compte tenu de son jeune âge au moment des faits et de sa relation privilégiée avec Éric. Jamais nous ne remercierons assez tous ceux qui ont rendu cela possible. Et jamais non plus nous ne serons assez reconnaissants envers l'iboga, la merveilleuse racine sacrée d'Afrique."
 

Rédigé par Francis

Publié dans #Ecrire sur des photos

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