QUI EST ALBERT ?
Publié le 10 Octobre 2024
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Un artiste ? oui et non.
Tout a commencé pour Albert par de petits boulots de survie : du milieu duquel il est issu aucune perspective de devenir quelqu'un.
Albert est né dans la périphérie de la capitale dans l'après-guerre en 1950 d'un père maçon, Giulio, qui ne manquait jamais de travail (tout était alors à reconstruire) mais pour qui la langue française était difficile à apprivoiser ; débarqué de l'Italie profonde pour démarrer une nouvelle vie dans cette France qui offrait aux émigrés une chance de partir de zéro, " il a débarqué la truelle à la main " comme on disait alors, image peu flatteuse mais bien ancrée !
Albert - comprenez Alberto- s'était essayé lui aussi dans le bâtiment mais contrairement au destin paternel, il voulait prendre le sien en main afin de devenir autre chose qu'un simple manœuvre.
Grâce à son père il a découvert, jeune, la peinture en bâtiment car, à force de travail et d'abnégation, son père avait réussi à construire une maisonnette et en lui collant pinceaux et rouleaux dans ses petites mains il ne savait pas qu'il changeait radicalement la destinée de son fils...
Maniant pourtant le pinceau avec la dextérité de l'apprenti peintre, il fut en désespoir de cause embauché sur ses 17 ans comme laveur de vitres.
Suspendu dans le vide, l'automatisme du geste le laissant tout à son rêve devant le reflet de la ville dans les surfaces qu'il entretenait.
Il se mit à utiliser la mousse comme un outil de création et le voilà imaginant des courbes, des enchaînements de creux et de reliefs, des dégoulinades, des giclées, faisant d'un geste concret et rébarbatif une œuvre abstraite.
Pas du tout du goût de son chef : il fut remercié sur le ton raillard de :" Tu ne prends pour Picasso? j'ai besoin d'un gars qui fasse son boulot pas d'un rêveur".
Premier chapitre d'une vie mais quelle avancée !
Tout a commencé pour Albert par de petits boulots de survie : du milieu duquel il est issu aucune perspective de devenir quelqu'un.
Albert est né dans la périphérie de la capitale dans l'après-guerre en 1950 d'un père maçon, Giulio, qui ne manquait jamais de travail (tout était alors à reconstruire) mais pour qui la langue française était difficile à apprivoiser ; débarqué de l'Italie profonde pour démarrer une nouvelle vie dans cette France qui offrait aux émigrés une chance de partir de zéro, " il a débarqué la truelle à la main " comme on disait alors, image peu flatteuse mais bien ancrée !
Albert - comprenez Alberto- s'était essayé lui aussi dans le bâtiment mais contrairement au destin paternel, il voulait prendre le sien en main afin de devenir autre chose qu'un simple manœuvre.
Grâce à son père il a découvert, jeune, la peinture en bâtiment car, à force de travail et d'abnégation, son père avait réussi à construire une maisonnette et en lui collant pinceaux et rouleaux dans ses petites mains il ne savait pas qu'il changeait radicalement la destinée de son fils...
Maniant pourtant le pinceau avec la dextérité de l'apprenti peintre, il fut en désespoir de cause embauché sur ses 17 ans comme laveur de vitres.
Suspendu dans le vide, l'automatisme du geste le laissant tout à son rêve devant le reflet de la ville dans les surfaces qu'il entretenait.
Il se mit à utiliser la mousse comme un outil de création et le voilà imaginant des courbes, des enchaînements de creux et de reliefs, des dégoulinades, des giclées, faisant d'un geste concret et rébarbatif une œuvre abstraite.
Pas du tout du goût de son chef : il fut remercié sur le ton raillard de :" Tu ne prends pour Picasso? j'ai besoin d'un gars qui fasse son boulot pas d'un rêveur".
Premier chapitre d'une vie mais quelle avancée !
Prenant conscience de l'or qu'il détenait dans son geste, dans ses mains, il se mit à taguer les murs, les palissades tout en s'assurant un minimum alimentaire au travers de petits boulots.
Il croyait à sa réussite et il eut raison car d'autres y crurent aussi.
Albert Macchiato est aujourd'hui reconnu au niveau international ; la preuve de son essor, cette biographie que j'ai entrepris d'écrire afin que vous compreniez le cheminement qui fut le sien ; car l'appréciation d'un artiste ne se limite pas à l'admiration et au ressenti de ses créations, il faut intégrer sa vie, son milieu, ses échecs aussi qu'ils l'ont amené au faîte de sa gloire : ce sont les petits hommes qui font les grands, ayant d'autant plus de mérite car partis de rien pour arriver au sommet...
J'ai pour ma part beaucoup d'admiration pour Albert Macchiato qui ne cesse de développer son art et je vous promets de vous en transmettre le virus.
Point de vue d'un proche
Il croyait à sa réussite et il eut raison car d'autres y crurent aussi.
Albert Macchiato est aujourd'hui reconnu au niveau international ; la preuve de son essor, cette biographie que j'ai entrepris d'écrire afin que vous compreniez le cheminement qui fut le sien ; car l'appréciation d'un artiste ne se limite pas à l'admiration et au ressenti de ses créations, il faut intégrer sa vie, son milieu, ses échecs aussi qu'ils l'ont amené au faîte de sa gloire : ce sont les petits hommes qui font les grands, ayant d'autant plus de mérite car partis de rien pour arriver au sommet...
J'ai pour ma part beaucoup d'admiration pour Albert Macchiato qui ne cesse de développer son art et je vous promets de vous en transmettre le virus.
Point de vue d'un proche
"D'Alberto, je peux vous en parler : c'est mon pote depuis que l'on s'est croisés dans la rue ; moi je traînais à gratter ma guitare, des passants me faisaient l'aumône de quelques pièces alourdissant ainsi ma sibylle ; Alberto taguait à deux pas de moi et en regardant ses fresques - oui, je peux dire ça - il me donnait l'inspiration pour créer mes chansons. On a sympathisé - entre artistes - et on ne s'est plus lâchés. Jusqu'au jour où des riverains pas très ouverts et peu indulgents sur le genre Street Art ont appelé les forces de l'ordre (forts dans ce cas pour remettre de l'ordre !) ; ils l'ont embarqué et quand il est ressorti de sa garde à vue il est venu me trouver et il m'a dit : "Ecoute Joe, je veux tellement vivre de mon art... je ne peux plus me permettre de taguer à l'arrachée. Je vais me rallier à des réseaux à Amsterdam, là-bas ils comprennent mieux ! Désolé vieux, ça ne change rien à notre amitié"
- Je te comprends ! Suis la voix qui est la tienne ; moi je vais suivre la mienne et peut-être qu'un jour on se retrouvera pour un projet commun ? Bonne chance ! "
En fait moi je n'ai pas percé ; je jouais dans les bistrots et restos mais Alberto ne m'a pas oublié : il a réussi à Amsterdam, il a été reconnu.
Un jour il m'a appelé, m'a invité là-bas et m'a présenté à un groupe ; et depuis moi aussi j'ai réussi grâce à lui."
Fin
En fait moi je n'ai pas percé ; je jouais dans les bistrots et restos mais Alberto ne m'a pas oublié : il a réussi à Amsterdam, il a été reconnu.
Un jour il m'a appelé, m'a invité là-bas et m'a présenté à un groupe ; et depuis moi aussi j'ai réussi grâce à lui."
Fin