VIENNE L'IMPÉRIALE

Publié le 23 Août 2024

 

Valses, Danube, Schonbrunn, Mayerling, salles de concert, Sachertorte... autant de lieux communs à faire rêver une inconditionnelle de la belle époque  et pourtant...


Je me réjouissais à l'idée de découvrir la ville- que dis-je - la capitale du faste classique et l'occasion de m'affronter à elle si grande et imposante de respect, moi admiratrice de son époque révolue, prête à m' étourdir de ses richesses dispendieuses.
 
En arrivant dans la ville impériale une atmosphère toute autre m'accueillit : une architecture stricte sans fioritures d'une sobriété écrasante, une froideur digne des villes de l'est (d'ailleurs surnommée la Rouge dû historiquement à sa gestion politique- ceci expliquant peut-être cela) comme si tout le faste promis était tout intérieur derrière les bâtiments clos...?
Où se cachaient le beau Danube bleu, Sissi l'icône de mes jeunes années, la féerie fleurie des concerts du premier de l'an?

Déception totale ! 
En comparaison de son homologue allemande Munich totalement extravertie ouverte sur l'extérieur, sur la nature, où l'épicurisme de sa population s'affiche sans fausse pudeur au regard du touriste.

Tant pis pour ma déception toute aussi importante d'ailleurs que l'eût été ma satisfaction ou mon engouement puisque cette ex impériale est aujourd'hui thème et protagoniste de mon inspiration; a contrario elle n'aurait certainement pas été l'heureuse élue de cette évocation puisque répondant à  mes espérances elle n'eût provoqué  en moi aucune surprise...
 
En revanche aucun souvenir précis, aucun instantané ne subsiste vraiment de cette aventure; à quoi attribuer cet état de fait ? 
Une promesse non tenue occultant toute prédisposition d'esprit à accueillir des souvenirs durables ou une mémoire alors guère stimulée pour en restituer les moments vécus...
Certes à la vue de photos ou d'objets désormais archivés plus de détails reprendraient corps, du moins je l'espère.

Toujours est-il que, comme pour un être vivant, il ne faut pas juger d'emblée, ne pas se laisser investir par des clichés fabricants de rêve et/ou tout simplement vendeurs !
Des galeries de photos alléchantes pour touristes à la trilogie des Sissi, conte de fée pour petites princesses en herbe, ce ne sont que miroirs aux alouettes d'un quotidien insipide, routinier et étouffant auquel vacances et voyages servent de soupape de décompression !

Pour découvrir une ville ou un site il ne faut pas chercher à se l'accaparer il faut les laisser venir à soi, s'en imprégner sans à priori : ils ne nous appartiennent pas mais restent au libre ressenti de chacun; et alors ce n'est plus "la" Vienne mais "des" Vienne en gestation... et qui saura en accoucher court le risque - ou la chance - de devenir victime du syndrome Stendhalien qui fait tant de mal et tant de bien à la fois...
 
 
 

Rédigé par Letizia

Publié dans #Les sujets de l'été

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