Rêveries au crépuscule

Publié le 29 Août 2024

 

Le calme salvateur est revenu avec la fin de journée et le crépuscule annonciateur du passage à la vie nocturne. Allongée sous le cerisier, j’apprécie cette moiteur aux mille senteurs qui m’envahit. Mon hamac oscille sous la symphonie d’un vent léger. Ma respiration s’apaise, je ferme les yeux.

Malgré le silence, je capte une conversation entre l’air et le sol. Aucun doute mon arbre se met à rêver. Il sera le plus grand, le plus beau, le plus majestueux des arbres fruitiers. Il a subi tous les assauts du temps, il perçoit un désir ardent de s’élever toujours plus haut.

Fier de lui, il envoie une pluie de messages salvateurs dans tout le jardin sous forme de vapeurs volatiles qui exhalent de son feuillage luxuriant.

Il invite la nature à se manifester, ce qui ne tarde pas. Un échange surprenant s’engage entre ces dames aux pétales colorés.

En toute modestie, les iris et les tournesols se glorifient de leur présence sur les tableaux des artistes. Van Gogh les a qualifiées de fleurs éternelles. Ils se pâment et se redressent sur leur tiges solides. Ils sont très fiers de leur pouvoir qui exprime une gamme d’émotions telles que la joie, la vitalité, la mélancolie et la solitude.

Nous aussi nous sommes des héroïnes, ripostent un parterre de tulipes rouges. Nous sommes des fleurs emplies d’amour qui ont sauvé l’américaine Sylvia Phath ! Elle nous rendu hommage dans un poème très poignant. Nous sommes considérées comme le symbole de l’énergie vitale et de la force retrouvée.

Au gré d’un doux clapotis, l’élégant lotus, image de la pureté, s’enorgueillit d’être vénéré par les bouddhistes.

Le lys blanc immaculé, lui, se qualifie de roi incontesté de la religion chrétienne. Il a le privilège d’être choisi pour les bouquets de mariage ou de profession de foi, incarnant l’innocence et l’amour chaste.

Les soucis bien présents, mais très discrets, ont un rôle plus tristounet. Au Mexique ils honorent les êtres chers décédés. Dans les espaces verts ils se disent appréciés par leur flamboyante couleur.

Soudain un délicieux parfum me ramène à la réalité. Non je ne rêve pas, quelqu’un caresse mon visage avec une magnifique rose rouge.

J’ai la sensation de voir sourire le cerisier, il me murmure c’est la fleur de l’amour ardent… je vous laisse imaginer la suite.

 

 

Rédigé par Josiane

Publié dans #Les sujets de l'été

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