LA PROSE DES ELEMENTS

Publié le 18 Janvier 2024

 
 
La prose en lumière
 
Les lumières exquises de mon jardin, enchantent et subliment le rosier merveilleux. Il paraît soyeux comme les yeux verts qui le dévorent. Sous le auvent parfumé, d'une grâce suprême, la glycine coule et s'écoule en grappes somptueuses.
Me voilà éblouie par cette beauté féerique et naturelle que la vie me donne.
Mon âme se remplit de cette délicieuse musique que le vent égrène sans détour, dans la nuit étoilée. Il laisse mon regard subjugué luire dans la nuit remplie de roses et de mystères.
 
 
La prose en sillons
 
Les sillons se creusent au fil de son labeur. La terre nourricière est là, vivante palpable, glisse dans ses doigts, joyeuse, prête à lui donner, les plus beaux joyaux. Elle chante à l'éloge de son œuvre. Elle chante à la joie de voir achever son ouvrage tant convoité.
Les larmes coulent, se bousculent, roulent, se fondent le long de ses tiges illuminées devant tant de beauté. La création est belle, l'épi est dur et doré, le grain craque son enveloppe et semble vouloir jouer avec les premiers rayons du soleil.
Les oiseaux égrènent leur mélodie sublime, dans l'attente de leur festin.
Les nuages se dispersent avec amitié et laissent le temps accomplir la tâche avec complicité.
 
 
La prose de la pluie
 
La pluie est un bonheur léger, une richesse immense et fragile.
Elle coule des jours heureux dans les creux cachés de la rivière, douce, câline et parfois tumultueuse.
Elle caresse de son liquide translucide les cailloux façonnés, verdoyants, et glissants, elle se transforme en cachette miraculeuse et sécurisante, elle nourrit tant d'êtres délicieux et invisibles, elle apporte une légèreté dans le courant de la vie qui s'écoule lentement, sans elle que ferions-nous ?
Comme dans «L'eau des collines » le village desséché sur les contreforts de la montagne par un été torride et sec, le problème essentiel de l'eau, devient un ruban effiloché destructible où nos vies deviennent une menace pour l'existence.
 
 
La prose de l'incendie
 
L'incendie hurle, incandescent, brûle son âme. Anéantit tout sur son passage..
Il court joyeux, se moque, saute à pieds joints, comme un enfant devant ses cadeaux rougeoyants.
Il frôle des zones dangereuses avec son sourire éblouissant, jouant de sa beauté naturelle, il fascine. On le regarde avec un œil inquiet, on le traque, mais toujours avec fascination, tellement il est beau.
Lui se vante de sa force, il rend les gens fous, tantôt ici, tantôt là, il épuise son entourage, mais il se terre, pour mieux rebondir.
Il nous laisse pantois devant son imagination théâtrale.
Tu te crois le plus fort !
Tu as oublié, avec ton orgueil démesuré, que la nature est là, il lui faut du temps, mais elle est là, tapie, elle courbe le dos, mais elle sait s'adapter à chaque situation et toi tu ne pourras l'anéantir, au contraire tu lui apporteras les éléments précieux pour la faire renaître plus forte et plus belle.
 
 
A.J

Rédigé par Arlette

Publié dans #Divers

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