Marie-Charlotte de Sainte Plume et la poupée de collection
Publié le 28 Janvier 2024
Personnage : Marie-Charlotte de Sainte Plume ; 35 ans ; belle, grande, mince, joli visage aux traits fins, cheveux châtains et yeux noisette
Vive, énergique, sûre d’elle. Peut être condescendante voire méprisante. Intelligente, bonne éducation. Elle tient une galerie d’art contemporain.
Epoque actuelle.
Objet : Poupée de collection style 1900.50 ans. A une valeur sentimentale. Elle sert à se rassurer dans des moments tristes.
Beaux vêtements vert pastel, petite ombrelle et large chapeau.
A l’entrée du beau village de Saint Maximin la Sainte- Baume, une magnifique maison un peu en retrait de la route attire l’attention. C’est la demeure, depuis des générations, de la famille de Sainte- Plume. Aujourd’hui c’est Marie-Charlotte l’arrière arrière petite fille du Comte de Sainte-Plume qui l’habite. Agée de 35 ans c’est une belle jeune femme grande, mince, aux traits fins et aux grands yeux noisette. Vive, énergique, sûre d’elle, elle promène sur le monde un regard hautain presque méprisant. Mais si on la fréquente un peu on comprend vite qu’elle est très intelligente et qu’elle a reçu une excellente éducation.
En ce jour de 14 Juillet a lieu dans le village, sur la place du couvent, le grand vide-grenier annuel qui attire une foule considérable. Marie-Charlotte déteste ce genre de manifestation mais elle doit faire acte de présence comme tous ses aïeuls l’ont fait avant elle. Elle déambule entre les étalages et son regard dédaigneux et ennuyé ne laisse aucun doute sur ses pensées. Le tour de la place terminé, alors qu’elle s’apprête à quitter les lieux, elle remarque sur une étagère du stand qui lui fait face, une magnifique poupée de collection. Celle-ci vêtue d’une longue robe vert pâle tient dans la main une ombrelle en dentelle, et son visage d’une rare finesse est abrité sous une capeline à larges bords. Marie-Charlotte s’approche et semble bouleversée. Comment cette poupée est-elle arrivée là ? Elle l’aurait reconnue entre mille. Elle lui avait été offerte par sa grand-mère quand elle avait six ans. Comme elle se sentait souvent seule dans cette grande maison familiale, elle en avait fait son amie, sa confidente, sa consolatrice. Elle se souvient encore de l’immense chagrin qu’elle avait ressenti quand, un jour en rentrant de l’école, elle avait constaté que sa poupée avait disparu. Malgré les recherches entreprises on ne l’avait jamais retrouvée. Mais aujourd’hui le destin la remet sur sa route et il n’est pas question qu’elle disparaisse à nouveau. Marie-Charlotte se précipite vers le stand, s’enquit du prix auprès de la vendeuse et, bien qu’il lui semble un peu élevé, elle paye sans discuter et repart avec la poupée.
Avant d’arriver chez elle, elle croise le maire qui n’en revient pas. Marie-Charlotte semble transformée. Elle a perdu son air arrogant. Celui-ci a fait place à un sourire émerveillé, le sourire de la petite fille qui, jadis, serrait contre elle sa poupée adorée.