LA LETTRE
Publié le 10 Décembre 2023
A mon bien mystérieux messager ;
Je lis et relis pour la deuxième fois le contenu de votre lettre échouée de manière assez rocambolesque sur le sol de ma cabine.
Il m’a fallu un certain temps pour en élucider l’origine, et surtout l’énigmatique expéditeur. La page manuscrite sur petits carreaux m’a fortement aiguillée vers un carnet vert que je croise souvent.
Mon voyage ne réside pas dans le but de chercher ou trouver de nouveaux paysages, nouvelles visions, mais percevoir des réponses à mes projets de vie actuels. Le sens qu’il m’enseigne depuis quelques jours est autre, meilleur.
On ne change pas on évolue. Pour chaque chemin qu’on quitte, c’est une nouvelle route qui se révèle.
Pouvoir sereinement se poser les bonnes questions et découvrir les réponses justes.
Vos mots, phrases, me touchent et m’émeuvent je me dois de ne pas vous mentir. Cette danse au bord du fleuve aussi impromptue et innocente qu’elle soit demeure un vraiment beau souvenir. Il s’est même invité de façon espiègle invité dans mon sommeil. Emoi et confusion à mon réveil. L’idée de te faire part du contenu, te l’écrire pourrait provoquer en moi des tourments aux conséquences assez désagréables.
Je ne te parle pas de sentiments, tes attentes à mon égard ne me laissent pas indifférentes, mais pas au point de bouleverser mes aspirations les plus profondes.
Et d’un coup d’autres questions, d’autres lignes de plus sur ma liste épinglée dans ma tête bouillonnante.
L’amour et la foi c’est croire en une force invisible qui nous entoure.
Tu espérais qu’en retour je te réponde de manière réciproque à tes avances, mais je ne peux t’offrir à cet instant que ma plus belle et sincère honnêteté.
Je ne sais au moment où je partage par écrit avec mes mots à moi, je ne sais pas si une fois finie, ma lettre à moi fera le chemin en sens inverse.
Peut être demeurera-t-elle poste restante sur le bord de ma table.
Pardonne d’avance mon silence, dans ce cas.
Sinon puisque tu me lis je souhaite de tout cœur que tu puisses partager avec moi ma décision.
Bien à toi,
Melinda