Cent filtres

Publié le 4 Novembre 2023

 

Avec une certaine clé au bout de mes doigts, quand une certaine serrure devait capituler, la porte que tu pousserais t’inviterait en entrant à découvrir un long couloir de thuya et de fusain. Tu avancerais pieds nus sur un tapis d’herbes encore investi de rosée, sur les bordures de ce chemin des bandes insolentes de pensées, azalées et autres pâquerettes.

Au début tu pourrais en sourire, et trouver que c’est froid sous la plante de tes pieds sans soulier, mais passées quelques rapides secondes, toute cette fraîcheur imprévue, tu devrais t’en faire une amie et avancer un peu plus à ton aise. A partir de ce moment-là si tu t’aventurais à les chercher, t’étonnes pas : disparus, plus de murs, juste de longues rangés d’arbres, sûrement des fruitiers, cerises, abricots, orangers.

Et dans cet espace incongru, transpercé de lueurs, parfums, et couleurs, le regard évasif en quête de réponses, je te verrais bien prendre une pause irréelle. Et en te voyant ainsi, abandonnée, silencieuse, le cœur et l’âme rieuse, j’en profiterais pour te rejoindre et t’expliquer que même si tout cela paraissait insensé, mais je n’avais pas d’autre choix à cet instant précis, aucune réponse, juste une violente envie humaine de t’inviter à partager une peut être Futur parfait, voire au plus que parfait, à partager… L’ accepterais tu ?


 

Rédigé par Jean-Michel

Publié dans #Divers

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