ILLUSION-DESILLUSION
Publié le 19 Octobre 2023
L’EAU
Si j’étais l’eau, je serais un élément inépuisable de la vie, absorbée par les plus vulnérables des terres absolument arides dont les habitants en souffrent.
Je serais les océans abritant tant de peuples calmes et attrayants, les cascades vrombissantes et merveilleuses.
Mais, lorsque mes esprits malveillants s’en mêleraient, je serais dévastatrice emportant l’univers.
L’AIR
Si j’étais l’air, j’emporterais un oiseau aux plumages arc en ciel, ou simplement un petit piou-piou de nos jardins.
Avec moi, l’air indispensable aux humains serait joyeux et libre de s’évaporer au quatre coins du monde emportant les notes de musique du violon de Vivaldi.
Mais un manque d’inspiration pourrait étouffer nos vies dans notre sommeil.
LE FEU
Si j’étais le feu, je réchaufferais les plus douloureux, les vibrations chaudes seraient des rayons de soleil envoutants et rassurants.
Je serais la vie, le feu de joie à la saint Jean, le feu des émotions de la passion d’être, d’aimer, de jouir de la vie.
LA TERRE
Si j’étais la terre, je serais une nourricière perpétuelle, une bienfaitrice qui peux engraisser les plus gourmands et réduire à néant les moins connaisseurs de mes ressources.
La terre, ma terre si malade en ces temps maudits que sont le présent et le futur.
J’aurais une infinie tendresse pour celle qui m’a vue naître et sur laquelle j’ai tant de souvenirs.
Mais gare à sa maltraitance, elle gronde dans ses tripes, et se rebiffe de temps en temps, ma terre…
Sans le feu
Une vie s’éteint
Sans l’eau
Un poisson se noie
Sans l’air
L’oiseau se tait
Sans la terre
Où serions nous ?