LES YEUX DE MONA LISA

Publié le 1 Mars 2023

 

 

Je profite de mon passage à Paris pour me rendre au musée du Louvre pour aller admirer l’un des tableaux les plus connus de la planète : « La Joconde » de Léonard de Vinci. Comme il est tôt il y a peu de monde dans la salle où elle se trouve et je peux profiter pleinement de sa présence. Alors que je la contemple depuis un moment, son regard me fascine. Je me rapproche peu à peu du tableau. Et, soudain, je suis aspirée, incapable de résister…

 

 

 

 

Il fait déjà noir. Une bande rougeâtre à l’horizon m’indique que le soleil vient de disparaître. Un vent violent agite les branches des palmiers qui bordent cette plage immense et inconnue. Il y règne une chaleur lourde et humide. J’éprouve une sensation étrange, comme une grande fatigue qui m’empêche d’avancer. Je m’allonge sur le sable et je ferme les yeux…

 

Quand je les ouvre à nouveau la plage a disparu. Je suis transie de froid. L’endroit où je me trouve est à la fois lugubre et inquiétant. Tout est bleu. Un épais brouillard rend la visibilité quasi nulle. Je distingue avec peine quelques pans de murs en planches, ci et là. J’essaye d’avancer malgré tout quand, soudain, je l’aperçois. Il est vêtu d’un long manteau blanc. Ses cheveux longs et sa barbe sont blancs aussi. Il avance lentement dans ma direction. Même si ses pieds ne semblent pas toucher le sol, ses pas résonnent dans ma tête. Plus il approche, plus le son devient assourdissant. J’essaye de crier mais aucun son ne sort de ma gorge. J’essaye de courir mais mes jambes refusent de me porter. La peur me paralyse. Que va-t-il m’arriver ?...

Il me semble que l’on me secoue. J’entends une voix masculine crier plusieurs fois « Madame ! ». J’ouvre les yeux avec difficulté et j’aperçois le visage inquiet d’un jeune homme penché au-dessus de moi. Que m’arrive-t-il ? Je réalise alors que je suis au musée du Louvre devant le tableau de la Joconde et que je viens tout simplement de m’évanouir. Je suis sensible à la peinture, certes, mais jamais un tableau ne m’a fait un tel effet. Avant de quitter la salle je me retourne une dernière fois : Mona Lisa qui me suit du regard me sourit, mais j’ai comme l’impression qu’elle se moque gentiment de moi.
 

Rédigé par Elisabeth

Publié dans #Ecrire sur des photos

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