LE POTAGER POUR LES NULS
Publié le 30 Mars 2023
Il est écrit : préparer la terre au printemps.
Bon, faut pas mollir, déjà une bonne dizaine de jours est écoulée.
Il est écrit : ameublir le sol et casser les mottes de terre.
Ouf ! Je viens à peine de terminer 2 mètres carrés… J’ai quatre ampoules aux doigts, un bon coup de soleil sur les épaules et sûrement un déplacement de mes vertèbres lombaires.
Il est écrit : étendre une bonne couche de fumier frais.
L’ostéo qui vient de me remettre la colonne en place m’a dit de rester tranquille 48 heures. Je vais en profiter pour trouver le centre hippique le plus proche pour aller chercher de quoi faire.
Ce n’est pas gagné !
Il est écrit : ajouter ensuite une couche de feuilles mortes.
Ah pas de chance. Le mistral qui s’est déchaîné ces derniers jours a tout envoyer valdinguer par-dessus la clôture. Bon, je fais l’impasse.
Il est écrit : terminer par une généreuse couche de terre.
C’est pas dans mon jardin que je vais en trouver des masses. Aïe ! Encore des sacs lourds comme le quart de mon poids à me coltiner depuis la jardinerie… Je vais demander à mon voisin. Pas à celui de droite car il croit que c’est moi qui l’ai dénoncé d’avoir rempli sa piscine la semaine dernière malgré l’interdiction.
Il est écrit : planter vos semis.
Je ne suis pas encore tout-à-fait décidée sur ce que je voudrais faire pousser, donc délai supplémentaire.
Il est écrit : arroser généreusement, un potager a de grands besoins d’eau.
Paf ! L’arrêté préfectoral –le même que celui qui interdit de remplir sa piscine- interdit également l’arrosage des jardins… Option : Attendre la pluie. Ce n’est pas gagné ! (cf. le réchauffement climatique).
Il est écrit : avec un peu de patience et surtout de bons soins, vous apprécierez déguster les produits que vous avez vu pousser.
Finalement, je vais descendre au marché. Il y a là-bas plusieurs petits producteurs qui maîtrisent parfaitement leur sujet.