LE TRÉSOR DES CATHARES
Publié le 14 Janvier 2023
Je vivais enfermé dans le château de Montségur à l’abri d’une caisse en bois. Moi, le trésor des Cathares, de trésor je n’avais que le nom, j’étais composé d’un simple calice dans lequel Jésus-Christ aurait bu. Je n’avais de valeur que pour ces gens qui voulaient vivre en paix, entre le Bon Dieu et le Diable.
Mes fidèles vivaient dans le sud ouest de la France à l’abri des forteresses de Montségur, Peyrepertuse, Carcassonne, Queyribus et pourtant ils déclenchèrent la jalousie de la Papauté qui voyait en eux des hérétiques à la vraie foi. Le pape lui-même organisa une croisade pour combattre ses ennemis. Les villes, les forteresses tombèrent sous les coups du seigneur de Montfort, commandant en chef de ce que l’on appellera la croisade des Albigeois. Il fit brûler sur le bûcher femmes, hommes et enfants au nom de la chrétienté.
Moi je fus sauvé par un jeune qui allait devenir un « Parfait », il m’emporta en fuyant Montségur et me cacha dans une crypte d’un château.
Aujourd’hui, tout le monde me recherche, je suis, comme mon cousin le trésor des Templiers, devenu l’objet de convoitise d’historiens, de chercheurs qui voient en moi un objet de sciences occultes possédant des pouvoirs magiques pour les uns et de richesse pour la cupidité des autres. Pourtant je ne suis qu’un simple calice en métal blanc, aujourd’hui je porterais le nom de gobelet.
Ma valeur n’est que spirituelle et mon regret c’est de penser à tous ces gens qui sont morts pour moi sur le bûcher sans connaître la vérité.