LE TRÉSOR DE L’AWA MARU

Publié le 16 Janvier 2023

 

Je suis un paquebot japonais gigantesque pour l'époque. Je m'appelle AWA MARU, né en 1941. Je suis la fierté de mon entourage. Je possède une cale très importante et trois étages de cabines, les passagers fortunés profitent des salons spacieux et de fumoirs élégants, meublés de tapisserie japonaises.

Ma mission, je voulais l'accomplir avec courage. Mais d'autres personnes en ont décidé autrement.

C'était la guerre. J'ai été réquisitionné pour la marine impériale japonaise. J'ai servi pour le secours de la Croix Rouge et transporté des vivres aux prisonniers détenus par les Japonais. J'ai fait escale à Singapour pour remplir mes silos d'énormes quantités de riz et autres denrées de contrebande. Fier de mon travail, j'ai pris le large le 28 mars 1945, lorsque le 1er avril, venue des profondeurs de l'océan, une torpille d'un sous-marin américain, m'a pris pour un destroyer et m'a éventré. Ma vie, alors, a été abrégée. J'ai mis toute ma volonté pour essayer de survivre et de ne pas disparaître au fond des abysses.

Des rumeurs sans fondement ont précipité ma chute. Il paraît que je transportais dans mes cales, des pierres précieuses, diamants, or et plus encore.

Mon voyage correspondait aussi à la date de la dernière trace des restes de fossiles de « L'homme de Pékin » à Singapour qui, semble-t-il, était d'une valeur inestimable.

Tout ceci a précipité ma disparition et réglé mon avenir dans les abîmes de l'océan.

Moi, je n'étais simplement qu'un « paquebot-hôpital » sous la protection de la Croix Rouge.

Aujourd'hui, je vaque dans l'univers marin, je voyage dans mes rêves ; autour de moi, quelques espaces ressemblent étrangement aux jardins japonais. De minuscules parcelles d'herbe verte sont semblables aux champs de luzerne où l'on trouve sur terre, parfois, des trèfles à quatre feuilles.

Mes amis sont silencieux, ils viennent se protéger des intrus, dans les méandres de mes milles cachettes.

On ne sait pas grand-chose de moi, je suis une énigme, plusieurs personnes ont tenté de me dépouiller de mes atouts, mais je suis plus malin qu'eux, ils ont perdu la face semble-t-il ? Rien n'a été retrouvé jusqu'alors. Ils se peut aussi, qu'au départ de cette cargaison, la richesse était déjà en lieu sûr. Qui sait ? La société japonaise qui m'a conçu a été très perspicace.

Le mystère reste entier !! Seuls, les miens doivent connaître ce secret.

Dans l'avenir, on écrira peut-être un nouveau chapitre.

 

Rédigé par Arlette

Publié dans #Trésors du monde

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