JE SUIS L’ŒUF !

Publié le 10 Janvier 2023

 

ZDRASTVOUÏTIE (bonjour), j’ai été conçu, enfin élaboré par « mon  père » KARL au début du XIXe siècle à Saint PETERSBOURG. Une grande famille de joailliers qui était très appréciée du tsar Alexandre III ainsi que de son fils Nicolas II et, par la suite, par sa femme, la tsarine, et les dames de la cour.

Le petit Nicolaï, passait souvent le bout de son nez par la porte entre ouverte de l’atelier de son père.

- Ne touche à rien, lui demandait ce dernier, je travaille.

Mais les maquettes, les bijoux, les bouts de tissus, les perles qui participent à mon élaboration, faisaient briller les yeux du petit garçon. Moi, LOeuf à la poule, le premier phénomène d’une longue lignée d’une cinquantaine, j’ai été d’une grande complexité. Karl se lissait sa moustache et se grattait le peu de cheveux qui lui restaient en pestant, car des perles tombaient et roulaient sous son établi. Des dessins et des plans effacés et recommencés.

Un jour, un ami proche de Karl et amateur de joaillerie lui fit une commande d’un œuf.

- Le tsar a entendu parler de ta passion et serait heureux et honoré de te recevoir afin de contribuer à un éventuel achat, lui dit-il.

J’ai l’oreille fine, si, si j’ai des oreilles… Moi ! criais-je.

Karl se lissant à nouveau la moustache croyait à une blague, il rougissait. Moi, dans ses mains, j’étouffais... Hé ! lâche-moi, réfléchis et dis oui, je suis prêt.

Quelques semaines plus tard, je fus présenté au tsar NICOLAS II, à la tsarine A. FEDOROVNA et aux dames de la cour. Certaines personnes étaient surprises, d’autres dubitatives.

- Bien, très bien ! s’exclama le tsar s’adressant à Karl. Combien en voulez-vous cher monsieur ? Cet Œuf de Poule incrusté de pierres précieuses sera le premier de ma collection, soyez en certain.

Moi je ne savais pas comment me comporter, je ne bougeais pas, me laissant admirer. Entre nous, j’étais une copie du premier de mes frères, mais chut ! ne le dites à personne ; le bébé ayant fait suer de travail et d’amour mon père Karl était caché dans son antre de trouve-tout.

Les années qui suivirent furent un enchantement de grâce et de subtilité, le travail de Karl FABERGE est et sera mondialement connu et apprécié, j’en suis certain.

Au début, je n’était qu’un œuf tout bête, puis je me suis paré de luxe et de beauté.

DO SVIDANIA (au revoir), je laisse à Dominique le soin de parler de sa visite au musée FABERGE à Saint PETERSBOURG, d’où elle a rapporté un magnet, un œuf bien sûr...


 

Rédigé par Dominique

Publié dans #Trésors du monde

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