FRANCOIS GROSSO
Publié le 17 Octobre 2022
Fouillis des voies entrecroisées dans leur laideur de béton gris
Roulement des feux en mystérieuses suites
Arrivée en grappes des jeunes lycéens
Nul passant ne s’attarde au grondement des moteurs
Crasse des fumées des pots d’échappement
Ordinaire ballet des roues de toutes sortes
Imagine un peu, on démolit tout ça
Suivent des fleurs, des arbres et du gazon partout
Grand fracas des voitures au milieu des carrefours
Roulement des motos, des camions, des scooters
Oublié le calme des ruelles alentour
Sifflement du train s’approchant de la gare
Sales, si sales, les abords de la passerelle
Ordinaire parcours d’une passante pressée
IL Y A
(dans mon quartier)
Il y a ce grand parc avec son olivier millénaire que je viens saluer à chaque fois et de petits chemins caillouteux
Il y a d’étranges bâtisses sur pilotis aux couleurs improbables
Il y a des haies toutes fleuries de mauve, d’orange, qui cachent les jardins aux yeux des passants
Il y a des vélos bleus oubliés dans les rues, comme jetés au hasard sur les trottoirs
Il y a des jeunes gens assis par terre à l’heure du déjeuner, qui mordent dans leurs pizzas, tout en jouant sur leurs téléphones et en discutant dans de bruyants éclats de rire
Il y a des enfants qui sortent de l’école et serrent fort la main de leur maman
Il y a le calme tout près du fracas