NOËL DE MON ENFANCE
Publié le 5 Janvier 2022
Mamie, mamie, tu nous feras tes gâteaux au gingembre et à la cannelle, tes petits macarons roses sentant bon les mûres dont on se goinfre en les cueillant dans les ronces, les marrons comme le Nutella que je mange en plongeant mon doigt dans le pot, ou les oranges au goût et à l’odeur des pelures de mandarine que l’on fait chauffer à NOËL , ou, ou, t’as compris hein, hein !
La route sera longue de la Capitale, que nous quitterons sous la pluie, afin de passer les fêtes de NOËL avec mamie qui se trouve dans le sud de la France.
Papy ayant quitté ce monde pour retrouver son fils adoré parmi les anges.
Les ‘Odeurs’ sont chez nous une question familiale
Papa est un ‘Nez’, qui travaille dans le plus grand laboratoire d’Europe à Paris.
Moi, Lucie, j’y ai passé mon enfance, alors ne me contrariez pas, je les connais toutes.
Les fragrances, les effluves, ambrées, sucrées, ce sont ces dernières que je préfère.
Maman, trempe son petit doigt le matin dans une senteur fleurie et le met derrière l’oreille cela lui va bien, elle est belle avec ses cheveux blonds et ses yeux bleus.
Ma sœur Béatrice, le garçon manqué de la famille ne se parfume pas, c’est une contestataire en tout, sauf, sauf certaines odeurs ont obtenues les faveurs de ses narines.
L’herbe mouillée après la pluie, lorsque les perles de rosée prennent le temps de rejoindre le sol en quittant chaque pétales des fleurs du jardin, bizarrement, l’odeur de la bougie à peine éteinte et d’autres substances dont la nature à la bonté de nous régaler.
Mamie Do, s’est fait livrer le sapin, ni trop haut, ni trop petit, juste ce qu’il faut pour que mon petit frère Pierre, puisse accrocher les boules de toutes les couleurs.
Cette année une nouveauté, que ma grand-mère a dégoté, je ne sais où, certaines de ces boules
Aux odeurs de bonbon, il suffit d’appuyer dessus et tout le sapin est une confiserie.
Les desserts les plus colorés aux senteurs de Père NOËL plongeant dans le pain d’épices, les dattes fourrées aux pâtes d’amande, verte, rappelant le goût et l’odeur des pistaches que papy aimait bien croquer, les roses me ramenant au labo de mon père, lorsqu’il testait de nouvelles molécules odorantes, ces effluves de fleurs si subtiles.
Enfin, tout et rien n’est comparable à ces sens que sont la vue, et l’odorat transmettant les plaisirs de la Vie.