ERRANCE D’UNE ÂME SOLITAIRE

Publié le 15 Décembre 2021

  ERRANCE D’UNE ÂME SOLITAIRE

L'AUTRICE :

C’est avec une joie infinie que je viens vous présenter mon deuxième roman.

Âme littéraire, visionneuse picturale et amoureuse de la vie animale.

Je construis ma vie en fonction de mes impulsions réfléchies.

Parisienne dans toutes mes tripes, j’ai découvert par la force des choses, le sud de la France, cette belle région PACA.

A présent, je m’y sens bien, mon esprit vagabonde, ma plume saute de joie lorsque mes neurones sont en ébullition pour appréhender la page blanche.

 

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

Elle est arrivée dans ma vie, comme un poids lourd de gentillesse, maitrisant l’art de la discrétion et de la présence implacable.

Dans cet univers de rêves, de chagrin, de délivrance de soi que sont les livres de la librairie de mon père, dans lequel, moi Aurore, j’ai grandi.

Grâce à ce petit nuage que mon destin m’a apportée par un jour de gros désarroi, j’ai pu construire ma vie.

Lis tout ce qui te tombe sous la main, sois curieuse des arts, des voyages, du ciel et de la terre, tu seras libre et consciente de te défendre face à l’adversité, regarde, écoute, participe.

Empathie, résilience seront tes joies de vivre et de réussir ta vie.

Ma grand-mère de cœur s’est envolée à 101 ans, pour un autre monde, m’ayant délivrée tous ses secrets de bienveillance.

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PROLOGUE A LA LIBERTÉ

Un thème accaparé par de nombreux peintres (Delacroix), chanteurs (Moustaki), écrivains (Prévert),évocateur de laisser aller ses rêves, ses actions sans en rendre de comptes.

Faire ce dont on a envie sans blesser ou incommoder les autre, sans contraintes, exercer sa libre expression.

En ces temps particuliers, certains iront chercher leur liberté de penser en manifestant contre un ordre établi pour la sécurité des autres au risque du pire, mais consciemment ou non, la liberté devient un sentiment extrême qui tenaille, prend aux tripes et fait ressortir une rage découverte, une impulsion de dire NON.

Un thème abordé en toute connaissance de cause, un souhait développant des forces incontrôlées et insoupçonnées, les opprimés, malheureux ressortissants des pays en guerre.

Leur soif d’une autre vie, des gens meilleurs privés de leur liberté.

La liberté est un sentiment qui semble être une obligation de survie dans toutes les occasions, les moments de la vie, un petit souhait insoupçonné, une ouverture d’esprit, un rêve si petit soit il, une évasion qui peut faire apparaître un léger sourire dans les pires instants.

Si je pouvais, si j’arrivais, dans ces moments de doute que l’on croit ou non, le subconscient se rattache à un esprit, une présence impalpable, un pouvoir au-dessus, où quelque par ailleurs.

Certaines religions interdisent de penser, de rêver, plus de liberté, cachons-nous, n’existons plus !!!!!   

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  ERRANCE D’UNE ÂME SOLITAIRE

 

Lisette

Depuis quelques années, Lisette, petite créature fluette malgré ses 99 ans, est dans son genre l’âme de « L’Envie de Lire ».

Toujours en avance, être la première arrivée, se glisser dans son coin douillet, sentant bon les vieux bouquins.

Pierre, ce jeune homme, nouvellement propriétaire des lieux, se réjouit de cette gentille présence ‘fantomatique’.

Durant les vacances, sa femme Denise et sa fille Julie viennent le rejoindre pour l’aide à déballer les nouvelles éditions.

La liberté d’exister, seule au milieux des gens, du brouhaha des lecteurs assidus.

Ancienne professeur de lettres et écrivaine à ses heures, son unique roman « Une Page s’envole », résistait se tenant en place sur un présentoir de saga, il était là son livre un peu défraîchi, soutenant le regard un peu embué de mauvaises larmes de cette aïeule.

Parfois Julie du haut de ses 6 ans, venait lui tenir compagnie, montrant ses dernières trouvailles, un livre de contes pour faire de beaux rêves.

De sa vie de travail acharné, Lisette n’avait pas eu ni le temps, ni la chance d’être mère et grand-mère.

La liberté de choisir !!!!!!

Parfois, cette femme âgée, qui autrefois avait été très belle ‘miss’ de sa région, avait souvent œuvré  pour de nobles causes, liberté par ci, liberté par là, laissant sa vie passer, libre, elle l’a toujours été.

Beaucoup de voyages, découvrir le monde, se faire des amis étrangers multicolores !!!

La fillette aimait Lisette, une bonté, un joli visage avec de petites lunettes sur le bout de son nez, de beau yeux bleus, une chaleur ‘inconnue’ de grand-mère, que Julie n’avait pas !!!

Ce jour-là, avant la fermeture, Mistigri, le vieux chat du quartier fit son apparition, miaulant avec force, quelqu’un l’avait enfermé dans la réserve !!!!

Ce qui fit beaucoup rire Julie qui le prit dans ses bras pur le consoler, ce dernier pas rancunier se laissa faire tout en ronronnant.

Lisette, reposant sa tasse de thé, se dirigea en trottinant vers la sortie.

Encore une belle journée de passée, au milieu des bouquins, des rêveries, de la liberté des auteurs à se confier, à imaginer leurs vies, leurs attentes.

Peut être vais-je mourir dans ce sanctuaire de mots, pensa-t-elle, le destin, la liberté que la grande faucheuse pourrait lui offrir.

Le rêve, allez savoir !!!

Aurore

C’est une pensée qui m’ a toujours traversée l’esprit.

Parfois une rencontre, même aussi loin que je me souvienne, du haut de mes six ans.

A présent du haut de mes années de jeune fille, je suis orthophoniste, les problèmes d’enfants en bonne santé physique, mais une adaptation difficile du langage, m’ont toujours intéressé.

Lisette, cette ‘gentille présence fantomatique’, comme aimait à l’appeler mon père, est responsable de mon orientation professionnelle.

J’ai grandi avec les livres, je m’étais fait des amis irréels, qu’avec un sourire et ses petits yeux plissés, mamie Lisette approuvait, bien que l’imagination doive permettre de rêver mais pas ‘abîmer’ l’esprit des mauvaises choses.

A l’école, j’avais eu à plusieurs reprises ‘le prix du Rallye lecture’, au fil des années les penseurs grecs, les philosophes et autres révélateurs du ‘moi’ et de la pensée profonde ont été mes compagnons de jeunesse.

Lis tout ce qui te tombe sous la main et les yeux , me disait Lisette, ne te focalise pas sur un thème.

Dans ma chambre trônent des encyclopédies du 7° art, de peinture et de musique philharmonique.

--Voyage !, m’avait elle conseillé.

Je me suis mise à apprendre le russe après un voyage à Saint-Pétersbourg et mes étagères se remplissent de bouquins de Tourgueniev ‘Premier Amour’, Pouchkine ce créole malheureux ‘L a Dame de Pique’, le plus grand écrivain russe.

En Angleterre, j’ai découvert Lewis Caroll et son Alice.

Durant mes séances avec mes petits clients, parfois découvrant et jugeant de leurs goûts, je sors un des livres composant la bibliothèque de mon bureau.

Mon père travaille toujours dans sa librairie ‘L’Envie de Lire’ et se souvient de sa plus fidèle lectrice ‘Lisette’.

Maintenant, tout en ayant choisi un métier avec les enfants, je poursuis les rêves de écrivains, dont j’avoue humblement avoir commencé à prendre des notes sur des ‘perles’ les plus rigolotes !!!!  

 

Un Jour de Printemps

A présent, j’ai grandi, j’enseigne dans une grande ville avec sa grande agitation, ses transports empestant des odeurs nuisibles à la santé.

J’aime ma région, mon studio cocooning sentant les bonbons à la fraise et le café, les étagères chargées de bouquins aux reliures colorées.

Ce premier jour de vacances avec mes amis, se déroula comme suit !!!!

Claude, grand, mince, blond aux yeux bleus, rêvait tout en faisant tourner son stylo avec ses doigts, de forêt aux grands arbres qui laisseraient passer les rayons du soleil et des oiseaux enchanteurs.

Aline, petite rousse aux yeux verts et aux tâches de rousseur, se voyait retourner en Irlande avec ses lacs, ses pubs et ses bières.

Enfin, moi Aurore, j’avais envie de mer et de soleil, tout bêtement.

Donc, nous avons voté, de petits papiers avec nos prénoms dans une vieille boîte à gâteaux.

Jules, frappa ou plutôt tambourina à la porte, ce qui nous fit sursauter, joyeux luron, toujours prêt à partir et faire la fête tout en mâchouillant son chewing-gum.

Ça y est j l’ai !

Quoi, avons nous dit en chœur !!

La vieille 2CV de mon père, elle est rose, si, si vous allez voir, je l’ai garée en bas.

En deux secondes, nous étions tous les quatre à la fenêtre !!!

C’est drôle, parce qu’en quittant ma ville, j’ai eu une seconde de vague à l’âme !!!!

Il est vrai que le printemps est une saison merveilleuse, comme sur une photo, les arbres fleuris étaient d’un rose poudré, je trouvais que les gens dans la rue semblaient se déplacer lentement !!!

Bref, heureux, nous voilà partis dans cette mythique voiture, peinte couleur bonbon acidulé, le toit ouvert permettant au soleil de nous saluer.

Vroum, vroum, non elle ne va pas nous lâcher !!!

Non, c’était sa manière à elle de nous dire : Allons-y, soyons joyeux et faisons un voyage qui tout compte fait sera…..

Surprise, la Côte d’Azur, Saint-Tropez, la plage, la mer, les copains, les rires, les odeurs, les saveurs de la cuisine de chez eux !!!

Chez eux, des amis de Jules qui nous accueillent dans leur mas, typique maison du sud de la France, dans les bois alentours, un peu reculé de la marée humaine qui, à chaque vacances, migre dans cette région.

Bon et bien il y en a pour tous les goûts !!

Au retour, notre Dedeuche était toujours aussi en forme, je l’ai même prise en photo, agrandie, fixée sur mon mur, avec les mimiques, les grimaces de mes amis immortalisés autour.

Ma chère Lisette, ma grand-mère littéraire de cœur, m’avait toujours encouragée à la découverte, aux voyages, aux amis fidèles depuis l’enfance.

 

Liberté pastorale

Je me sens d’humeur libre de rêverie.

L’automne vient d’arriver avec son tourbillon de feuilles qui délaissent leurs foyers.

Ces grands arbres se regardent tristement, comme dépourvus de leurs enfants, de leurs parures.

Le vert, couleur d’espoir, disparaît au profit du feu de la vieillesse, il prend fin avec le bonheur dans les yeux des photographes, des peintres et des amoureux des lieux.

Aurore, mon prénom, que la nature ravit dans l’euphorie de ma plume, prête à remplir les pages de mon petit carnet, ami caché dans ma sacoche.

Soudain, au détour d’un buisson, il me semble entendre un violon, Vivaldi fait son entrée romantique, son ami de toujours laisse s’envoler les notes, comme les oiseaux qui nous réjouissent de leurs piaillements.

Au loin, j’aperçois dans la clairière un peintre assis sur un tabouret, devant son chevalet, les pinceaux ont une frénésie de couleur, le vert détonne un peu, mais sa présence rassure.

Subitement, mes sens olfactifs sont en éveil, un parfum boisé chatouille mes narines, mes mains cherchent, fouillent herbes, fleurs, champignons.

Non, ce sont seulement les arbres qui pleurent en laissant couler leur sève, cette douce odeur du chagrin des hôtes des lieux.

La féerie de la forêt m’enveloppe, les petits personnages, gnomes, lutins et autres habitants invisibles jouent de leur capacité au bonheur de savourer cette saison que j’aime.

J’étais d’esprit aventureux, ma plume ne m’avait pas trahie ou presque….

Mon carnet s’est rempli tout seul, ma main y a contribué modestement, les mots ont remplacé les senteurs, les couleurs, les bruissements des écureuils courant dans les arbres, des lapins bondissants.

Les regards de la biche et du faon n’ont pas réalisé leur intensité avec mes mots, mon ami s’est enfui devant tant de beauté…

 

Narcisse

Le besoin de plaire est un sentiment qu’éprouve dès l’enfance la petite fille.

Son père, le premier élément masculin en sa présence, il est beau, gentil, grand, fort, intelligent, c’est mon père dira Aurore tout au long de son enfance.

Adolescente, le besoin de plaire, s’exprimera envers les copains.

Ce qui à l’inverse, énervera le patriarche, le rendant méfiant, soupçonneux désagréable envers un futur « ennemi ». Pouvant amener à une restriction, punition, blâme de la liberté de sa fille.

Plus tard, Aurore, dont le père tenait la librairie ‘‘L’envie de lire’’, depuis sa naissance, découvrait dans les livres que le terme de Liberté était souvent brandi par de grandes voix littéraires, Paul Eluard, des peintres tout aussi virulents dans leurs œuvres quelque fois à la hauteur de leurs envies, de leur mal de vivre.

Les entraves à la liberté n’ont pas fait reculer les plus contestataires, manifestation, discours, prison.

Aurore grandissant se réfugiait dans les conseils de Lisette, cette bonne fée venue de nulle part, trottinant, être invisible des lieux, mais pourtant d’une présence capitale pour la jeune fille.

Des recommandations d’humilité, de sagesse, d’empathie, aimer secourir, sans être aveuglée par l’hypocrisie, la méchanceté, sois circonspecte.

Sois toi, ne te pose pas de questions métaphysiques, compliquées, absurdes.

A tes enfants, enseigne un bonheur simple, aimer ses parents, son prochain, les animaux.

Le besoin de plaire dans tous les domaines de la vie est une réaction normale.

Narcisse pensait, je suis le plus beau, le plus aimé……

Attention de ne pas tomber dans le sentiment d’infériorité ou de suprématie de sa personnalité, la paranoïa qui privera l’humain de sa liberté de penser, de son objectivité de soi.

La contrainte sera de se faire soigner, ce qui lui rendra peut-être sa notion d’être libre et normal.

La liberté d’aimer sa semblable en risquant de choquer, la morale, les convictions le puritanisme, mais être heureux, ne rien demander à personne, mener son existence en essayant d’oublier les maux responsables, en faire son métier, comme pour exorciser les mauvais démons du passé…

 

Au revoir là-haut !

Elle a toujours été à mes côtés, je sentais sa présence par une infime lueur comme une flammèche rigolote ou une luciole esseulée qui veillait sur moi. Ma Lisette, petite âme solitaire et bienveillante.

Cela serait amusant de rechercher tes racines, me suggérait-elle souvent.

Un jour, je ne sais plus, peut-être un bouquin tombé de l’étagère, fut, comme un éclair, la Scandinavie, le Aurores Boréales...

Pourquoi pas, donc mettant mon père et nos amis dans la confidence, nous étions devenus au fil du temps des experts en généalogie.

« La liberté de choisir sa mort ».. En me réveillant un matin, cette phrase venue d’ailleurs me taraudait, quel esprit tourmenté avait envahit mon sommeil, que faisait Morphée ? Ce papillon de nuit ne dormait que d’un œil ou d’une oreille, fripon malicieux.

Ma grand-mère littéraire l’avait choisie et la librairie de mon père était chargée de son parfum.

Aurore, un prénom significatif de bonheur, de lumière, de lève-toi et n’ai peur de rien, peut-être doux et combatif.

J’y suis allée, j’ai ressenti l’émerveillement des couleurs fantastiques que nous offre cette fin de nuit ensoleillée.

Mais non, ce n’était pas mes origines, trop facile, déclinée en acrostiche, en poésies de toutes sortes.

Pourquoi traumatiser mes cellules grises à chercher à qui, à quoi ressemblaient mes ancêtres, je les remercie, sans leur complicité, leur amour, je ne serais pas là !! Et cela est le plus important, laissons les morts en paix.

Je suis libre, mon corps est libre, ma tête est en prison, je la prends entre mes doigts.

Je veux que mon ange gardien, toujours de bons conseils, reste près de moi, en pensée virtuelle.

Je suis trop jeune pour mourir ou y faire allusion, alors, j’ouvre mes mains, tends mes bras et pense très fort les yeux fermés :

AU REVOIR LA-HAUT !!

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VERS LIBRES

 

Sur toutes les pages lues

Mes souvenirs lointains son revenus

Sur toutes les pages blanches

Que dirais-tu de prendre ta revanche.

 

Et par le pouvoir d’un mot

Aurore apparue comme un lionceau

Sur les lettres attentives

Que de mots d’espérance tardive.

 

Sur mon chien gourmand et tendre

Ma main se pose et l’entendre

Gémir de plaisir, sa patte veloutée

Me réconforte des maux du passé.

 

Liberté, je te dois mes émotions

Que ravivent des souvenirs prison

Il est parti sans se retourner

L’espoir s’est enfui à jamais balayé.

 

Réjouissons-nous, les fêtes arrivent

Que de joie, de peine aussi craintive

Les uns en auront, les autres pas

Une main tendue se fera sans fracas.

 

L’atelier, le refuge, le tremplin aux ravages

Liberté revenue, aux angoisses sauvages

Moments de réflexion à foison elle nous guette

Et Mado, de son œil averti, jamais ne le regrette.

 

Et par le pouvoir des mots, racontés

Lisette revient, son esprit tourmenté

Sur les nuages coton des Dieux

Son esprit à jamais nous dira Adieu……

 

Dominique AMERIO

 

 

Rédigé par Dominique

Publié dans #Liberté

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