LES QUATRE SAISONS
Publié le 27 Juin 2021
Inconséquent cette année le printemps.
Au début, pluie, froid, vent.
Mi-saison, changement.
Canicule, allergie tout autant.
Femmes et hommes sont ainsi faits,
Toujours râleurs, jamais parfais.
Dans mon petit coin, je vois tout évoluer.
Je m'insurge aussi, comme tout bon français.
Et comment sera l'été à partir du 21 juin ?
La fête de la musique à chaque coin
De rues, sur la promenade, dans les jardins.
Chaud, brûlant, bruyant, envahi par la foule,
Se déplaçant en rang serré comme une houle,
La veille les dos blancs, le lendemain rouges.
Une seule idée en tête, s'amuser,
A l'inverse de carnaval, se démasquer.
En septembre les pêcheurs de poulpes,
Isolés, ignorant tout de la foule
Lancent leur appât roulé dans un chiffon rouge.
Face à la grande bleue, dos au mur
Subjugués par les vagues, clapotis qui murmurent.
Ils se savent à la veille de l'automne,
Octobre est le mois où tout peut basculer,
Glisser dans la froidure, et le lendemain des gelées.
Novembre déjà, l'hiver qui descend des montagnes enneigées
Nous fait sortir manteaux, anoraks, vêtements douillets.
De mon temps (je ris jaune en employant cette formule)
Quand il neigeait en novembre la saison de ski serait nulle.
Mais le froid sévirait sur nos mains, engelures et gerçures.
Les routes verglacées en vespa n'étaient pas sûres.
Et l'hiver persistait en mars et même en avril,
Il ne fallait pas se découvrir d'un fil.
Louis