A SUPPOSER que demain.. ou qu'un voyage..

Publié le 17 Avril 2021

A supposer que demain ce soit dimanche, donc un jour chômé, mais si de plus c'est Pâques cela fera deux jours fériés à fêter dans la même journée, possible en s'organisant bien, en commençant par la grasse matinée suivie d'un petit tour dans le jardin pour voir si les tulipes sont écloses, puis évidemment la confection des œufs en chocolat en garnissant l'intérieur les yeux fermés pour avoir la surprise en les ouvrant le soir devant la cheminée car cette année la température de cette journée est inférieure à celle d'un mois de janvier rigoureux de haute montagne, et de ce fait le moral est en berne, les yeux s'humidifient, une mauvaise fatigue s'installe dans tout notre être mais le lendemain matin un bon rayon de soleil nous revigore le corps et l’âme, et le corps se pâme de bien-être.

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Le thème du Concours de la nouvelle 202 était voyage vers Mars, aussitôt annulé.

 

A supposer que ce voyage m’intéresse, aussitôt je m'accrocherais un poisson dans le dos, je descendrais au bas de ma rue à l’arrêt de la navette spatiale, et je partirais vers Mars en Avril sans me découvrir d'un fil. J'embarque, façon de parler, je devrais dire j'ennavette, le progrès entraîne des mots nouveaux, celui-là je l'innove, houa ! Collé au dossier de mon siège par un démarrage époustouflant, quelques secondes me sont nécessaires pour réaliser que nous sommes dans l'espace, mon voisin de siège n'a pas l'air de reprendre vie, il fait partie des deux pour cent de pertes prévues dans l'alinéa numéro trois au paragraphe des impondérables possibles, ce qui me rassure car le quota étant atteint je n'ai plus cette épée de Damoclès sur la tête et je peux contempler sereinement la vue de la France que nous survolons en ce moment, en plus le joker fait que nous pouvons agrandir l'image sur un écran, qui poussée au maximum me permet de voir l'embouchure du var, l'aéroport, les collines de Carras et, je n'en crois pas mes yeux, pourtant je dois me rendre à l'évidence, c'est bien Mado que je vois dans son jardin, tellement occupée à ramasser des oranges qu'elle ne lève même pas la tête pour me saluer, et j'ai la certitude qu'elle ne me croira pas quand je le lui dirai.

Sacrée Mado, que ne ferait-elle pas pour se faire remarquer !!!

Louis

Rédigé par Louis

Publié dans #Oulipo

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