A SUPPOSER, le mois d’avril, le mois de mai...
Publié le 10 Avril 2021
A supposer que le mois d’avril soit le mois de mai, le temps chamboulé ne saurait plus quand il faut pleuvoir, quand i faut neiger car en mai fais ce qui te plaît alors qu’en avril ne te découvre pas d’un fil et l’année déstabilisée serait bancale et s’embrouillerait avec Noël et Pâques tout décalés, les grandes vacances raccourciraient ce qui n’est pas envisageable car les enfants seraient trop mécontents et les enfants mécontents sont vraiment trop énervants pour les parents qui eux-mêmes deviendraient irritables et irritants pour le reste de la société qui en pâtirait, alors vaut mieux ne pas supposer que le moi d’avril soit le mois de mai, ne pas tenter d’accélérer le temps, laisser le temps au temps comme on dit souvent même si la formule est éculée mais un ‘‘à supposer’’ nécessite quelques développements pour faire la phrase longue, bref, tout ça pour dire qu’il faut laisser l’année s’écouler telle qu’elle est en attendant d’être complètement déconfiné, vacciné, libéré pour profiter du joli mois de mai quand reviendra le temps des cerises et celui du muguet et, en ce qui me concerne, arrêter de pérorer pour ne rien dire, non mais, en voilà assez !