RÊVERIES AU CLAIR DE LUNE
Publié le 1 Décembre 2020
Crépuscule rouge,
Tes ombres sombres s'allongent,
Et le bruit s'éteint.
Assise sur le vieux banc, je goûte la nuit qui monte. Dans le soir qui s’épaissit, une lueur se lève. Sa clarté nacrée irise le jardin, grimpe le long des arbres. Par-dessus la colline la lumière se rassemble en un grand disque clair.
Vol d'un ballon blanc
Sur le velours de la nuit
- La Lune sur le toit
La Lune gravit le ciel et dansent les ombres… Un arbre frissonne, moi aussi… quand, au vent léger, une souris brune s’envole sur un bruissement. Illusion ! Elle vrille sur elle-même, redevient une feuille morte à la longue tige-queue… Maintenant, tout se tait. Dans le silence immense des étoiles immobiles, c’est moi qui vagabonde sur un tapis de temps..
Minutes éternelles
Sur le temps qui m'échappe
- La Lune s’en va
Je la suis du regard. Elle croise peut-être quelques planètes cachées aux yeux des Hommes. Ne sommes-nous plus seuls ? Je rêve déjà de voisins bienveillants, d’échanges magnifiques entre toutes les Terres. Mon utopie divague… Que fais-tu de nos guerres, nos haines, nos murs, nos barrières ?
Sur terres et mers
l’humanité perdue se heurte
aux frontières de peur
Il me plaît d'effleurer des mondes empathiques peuplés d’êtres mystérieux, inimaginables. Ni faune, ni flore. Autres… Ils doivent ressentir des sentiments inconnus de nos cœurs… Comment concevoir ce dont nous n’avons aucune expérience ? Saurions-nous les comprendre ? Et eux, comment nous verraient-ils, ces ET de mon âme ?
Planètes lointaines
abritez-vous la vie des rêves ?
Question sans réponse
Sans réponse dans l’immensité. L’abîme devant ma solitude… et la célèbre phrase de Blaise Pascal tel un mantra : « Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie ».
Le bruit de ma voix brouille la nuit. Le ciel ruisselle doucement, comme un murmure rauque. Au loin, des animaux s’éveillent.
L'obscurité humide
Noie le jardin de rosée
- Le crapaud coasse.
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