NOTRE ANAMESE

Publié le 11 Novembre 2020

Maman, après avoir espéré de nombreuses fois ma venue, en vain, s’est consacrée à sa peinture de toutes ses forces, peintre de renom international, elle avait cessé son activité et laissé sa galerie à un ami un moment, le temps de son espérance.    

Rien de sensationnel jusque là, mais enfin le grand jour arrive, le rêve devient un cauchemar, je suis AUTISTE.. ASPERGER, dira-t-on pour atténuer l’apparition des symptômes récurrents, apaisants si l’on veut…

Un phénomène inexplicable m’envahit, mes lectures qui sont mon sujet de « manière obsessionnelle » m’ont permis d’être un autre…

Son état s’aggrave, diront les médecins !

Le fantastique est souvent le reflet de mes propres angoisses, l’imaginaire pour le bonheur de ma mère, envie d’être normal !

Pourquoi suis-je atteint de ce déficit psychologique, me dis-je devant la glace ?

Sans le claquement de doigts de Mimi MATHY, je me retrouve « le petit frère » de « ma grand mère »  eh oui ! dans les années folles.

Elle primesautière dansant le charleston avec sa robe en sequins noirs.

Moi très grand pour mon âge, châtain aux yeux verts, la fierté de ma « grande sœur », un peu dandy, toujours à fureter dans la librairie de mon père, adepte de PROUST, WILDE, surtout du passé.

Un jour, prenant dans mes mains « Le Portrait de Dorian Gray », d’Oscar WILDE, je me suis retrouvé à DUBLIN conversant avec aisance, ce dandy romanesque et provocateur me fascinait.

Stupéfait des évènements me sortant de ma vie ordinaire, le stress, m’envahit, mais une attirance intellectuelle nous réunit, et notre taille 1,9Om.

Dans sa bibliothèque je découvre des livres de James JOYCE, un recueil de nouvelles «  Les Gens de DUBLIN », il était Autiste Asperger comme vous, me dit Oscar gentiment.

Tout ceci m’ébranla et je m’ assoupis.

Mon réveil se fait aux côtés de ma grand-mère, ANGELE, atteinte d’Alzheimer, qui me serre les mains joyeusement, me regarde de ses yeux bleus rieurs sans rien dire, elle semblait perdue dans des contrées lointaines, puis me dit « Bonjour, mon garçon, comment allez-vous ! »

Ce voyage dans le temps a été un rêve fantastique, un cauchemar, non, l’espace d’un instant j’ai rencontré mes auteurs préférés.

Maman, je suis de retour.

Je suis contente mon chéri, repose toi, demain tu retournes à la fac de lettre.

 

 

Rédigé par Dominique

Publié dans #Rêves

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