NUIT ONIRIQUE
Publié le 29 Septembre 2020
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Rêve des femmes de Kirstine Nangala Brown
Des couleurs douces, couleurs de terre. Un chemin sinueux traverse le tableau en diagonale. Le chemin du rêve ? Des cercles concentriques, disposés de façon aléatoire. Leur répétition m’étourdit, me fait penser à la terre, au désert, à des étendues sans fin. Je sens la chaleur, une chaleur sèche, agréable, propre. Je ferme les yeux pour mieux m’y adonner, pour mieux m’abandonner, pour mieux en profiter. Je capte l’odeur de ce désert, une odeur fraîche, discrète. Des animaux peuplent maintenant mon rêve, des girafes, des zèbres, des gazelles. Ils se déplacent en silence, tranquillement, gracieusement, sans faire attention à moi. Je ne bouge pas, émerveillée j’observe.
Une petite brise se lève. Elle caresse ma nuque, mon dos, mes bras. Je me retourne pour la sentir sur ma figure. Je vois alors le soleil se coucher, il disparaît derrière l’horizon. D’un coup, il n’est plus là. Le ciel se pare de couleurs tendres, du rose, de l’orange presque, du mauve, du violet. Un violet de plus en plus intense, profond, qui vire au bleu nuit avant de se dissoudre dans l’obscurité complète. Mais non ! Je lève la tête, la tourne dans tous les sens. Le ciel est magnifique ! Il est constellé d’étoiles, des grandes, des petites, des lumineuses, des scintillantes, des plus discrètes. Certaines semblaient être près, d’autres, on les devine à peine. Je cherche à repérer les étoiles, les planètes, les constellations connues au firmament. Voilà, j’ai trouvé la Voie lactée.
Pour le reste, c’est peine perdue, mais je suis rassurée. L’univers est toujours là, il se suffit à lui-même. Nos petites vies ne l’impactent pas.