SUR LE BALCON

Publié le 6 Avril 2020

Dans la chambre le soleil tape sur les vitres. Nous n’avons pas encore fermé les persiennes bleu turquoise qui laissent passer les rayons du soleil avec délicatesse en été.
Là, le soleil est omniprésent et réchauffe nos corps refroidis et recroquevillés par l’hiver qui vient de passer.
Mais dans cet instant présent, le soleil ne réchauffe plus, il cogne, il fait mal au crâne. J’entends les cris des enfants qui se chamaillent dans le salon, des injonctions, des pleurs et des rires aussi, qui m’agressent. Je voudrais être seule mais je ne peux pas, je ne peux plus. Je décide d’aller sur mon balcon et que personne ne vienne me rejoindre sinon je mors !

Le soleil est toujours là, omniprésent, mais il n’est plus seul. Il est accompagné. Son ami le vent lui a rendu visite et il vient à ma rencontre. L’air frais me dit bonjour, il me fait la bise, il joue dans mes cheveux le coquin, il m’enlace et me fait un câlin. Merci le vent, tu balayes d’un coup toutes traces de résidus nocifs : exit environnement bruyant, bye-bye angoisse.

Je suis seule debout sur le balcon. Dépouillée, débarrassée des impuretés qui assaillent mon esprit. Il n’y a plus ce flot incessant de voitures en bas sur la route qui passent et repassent et m’empêche de réfléchir et d’écrire.

Maintenant, aujourd’hui, je ne sais plus quel jour, plus aucun bruit, juste le roucoulement de la petite tourterelle qui est sur mon toit. Là juste maintenant à ce moment présent, plus d’odeurs d’essence ou de fumée pour venir empoisonner mes narines, juste l’odeur du jasmin sauvage qui commence à se rependre de partout, ce parfum entêtant et enivrant…

Oui je suis ivre, ivre de plénitude, ivre de la vie.

Rédigé par Leslie

Publié dans #Confinement

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