PIERRE
Publié le 25 Janvier 2020
Non Pierre, je n’ai pas froid, garde ton pull.
Je croyais que tu voulais au cinéma alors pourquoi me proposes-tu maintenant quelque chose qui me ferait plaisir à moi ?
Bien, nous voici donc au restaurant. Tu m’as suivie pour un couscous alors que tu préférais l’Italien. Mais non, je te répète, je n’ai pas froid, garde ton pull. Non Pierre, je ne te comprends pas. Tu fais de moi une gamine capricieuse.
Pourquoi te plier sans arrêt en quatre pour me faire plaisir ?
Tu sais, « y parait que celui qui a inventé la bombe atomique, il aimait vachement les gens ! Alors arrête de me rendre service, tu veux ! » (Viens chez moi, j’habite chez une copine)
Voilà, enfin tu as compris. Nous devions partir en voyage en amoureux mais quelle destination ? Nous en avons parcouru des kilomètres penchés sur mon vieil Atlas. Nous avions des goûts opposés et là, je me suis aperçue que tu avais bien retenu la leçon. Tu n’étais pas prêt à céder. Je rêvais de soleil, toi de neiges éternelles, et surtout j’avais une exigence : éviter l’avion.
Alors d’un commun accord, nous avons décidé d’écrire chacun une courte nouvelle pour essayer de faire venir l’autre sur la destination convoitée. Et c’est là que Pierre m’a déclaré : « l’important ce n’est pas la chute mais l’atterrissage ». (La Haine)
Je restais médusée. Parlait-il de la nouvelle ou du voyage en avion que je craignais tant ?