ÉCRAN NOIR
Publié le 7 Janvier 2020

ENTRACTE – Edward HOPPER
Un grand mur gris, quelques fauteuils verts sur un sol ocre, devant une scène dont on n’aperçoit qu’un angle et un morceau de rideau qui semble encore tiré.
Dans cette salle vide, une jeune femme assise au premier rang. Robe bleue couvrant ses genoux, pieds chaussés d’escarpins, croisés l’un sur l’autre. Elle étend légèrement ses jambes. Ses bras nus – la robe est à manches courtes – sont posés comme les pattes d’un sphinx sur les accoudoirs du fauteuil, mains bien à plat. Ses cheveux bruns, sagement coiffés, entourent le visage. Elle a les yeux baissés vers on ne sait quelle attente intérieure en attendant le lever du rideau.
Une lassitude un peu triste émane de sa personne. La solitude résonne dans le silence de cette salle qui aurait dû être animée. Fragilité.. comme une fêlure… Sa présence emplit l’image de désespérance ténue…
Peut-être que la représentation est terminée, les gens sont partis en emportant l’énergie. Elle reste seule dans le néant, à l’écoute du vide de sa vie...