AU CINÉMA

Publié le 18 Novembre 2019

Chaque fois que je suis au cinéma je suis heureuse. Même si le film est mauvais me direz-vous ? Cela ne m’est jamais arrivé figurez-vous. Soit je suis très bon public, soit je ne vois que ce qui est positif dans le film ou dans la vie d’une façon générale.

Ce sentiment de béatitude et de bien-être que je ressens dans une salle obscure remonte à très loin, souvenirs d’enfance, cela ne m’a jamais quitté.

Voilà, on y est, j’avance dans le couloir. Moi qui aime la lumière du jour et les grands espaces, je me retrouve dans un endroit étroit et confiné qui ne m’oppresse pas mais qui est, au contraire réconfortant. Le velours réchauffe les murs, la moquette adoucit nos pas, la pénombre nous enveloppe et nous emmène d’emblée hors du temps. J’aime me laisser aller complètement au fond du fauteuil moelleux en ayant une petite pensée pour mon voisin de derrière. En espérant que celui de devant aura la même délicatesse. Si ce n’est pas le cas, si une énorme chevelure frisée ou une queue de cheval surélevée s’interpose entre moi et l’écran je préfère changer de place : devant moi il est là, géant, imposant, en un mot royal : l’écran sans aucune impureté ou pollution visuelle.

Je savoure l’instant, mes doigts effleurent le fauteuil, mes yeux rivés sur l’écran ne voient plus rien d’autre – pas même les gens qui arrivent en retard et me forcent à me plier en quatre pour les laisser passer. Dès les premières images et le son puissant, je n’entends plus le bruit des pop-corn mâchouillés bruyamment par les enfants, je ne sens plus les coups de pied dans mon dos ni le parfum entêtant de ma voisine.

Je suis fin prête. Mon corps bien calé dans le fauteuil rouge, mon esprit, tout se tend pour ce voyage qui va m’emmener loin de la réalité pendant une heure ou deux.

Rédigé par Leslie

Publié dans #Cinéma

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