NUIT SUR LA VILLE
Publié le 4 Juin 2019
Nuit sur la ville.
Sous ma fenêtre, la lumière jaune des réverbères éclaire le square de douceur. Le petit square n’est qu’un rectangle de pauvre verdure entouré d’une allée sablonneuse au bord de laquelle deux bancs de bois, une poubelle, une structure à deux étages se succèdent. Quelques arbustes rachitiques tentent de former une haie entre la rue et la jardin. Au premier plan, le feuillage touffu des platanes projettent leurs ombres sur nos deux voitures garées. Sur la droite, la rue piétonne avec son chemin de lumière bleue au sol répond à la lueur bleuté des enseignes qui filtre à travers les arbres de l’autre côté du jardin.
Tout est tranquille, apaisé, sauf…
Lui, assis là, sur l’un des bancs. Me tourne le dos. Boude. Ridicule ! Tiens, je vais prendre une photo de la scène pour lui montrer à quoi il ressemble vu d’en haut, la nuit, de dos. A rien ! Voilà, il ne ressemble à rien. Je me demande bien ce que je fais avec ce type…
Toujours des disputes, jaloux comme… je ne sais même pas quoi ! Ça n’existe pas un truc aussi jaloux !
La scène de ce soir ? Je suis allée boire un verre avec les copines et copains de l’atelier. Et c’est parti !
… Avec qui t’étais… ? Je suis sûr que tu t’es faite draguer… tu fais exprès… allumeuse...etc...etc…
Et il est parti en claquant la porte… pour faire le chien de garde sous la fenêtre ! S’il pouvait partir pour de bon… mais il revient toujours, et moi, idiote, je le reprends...
Mais là, non. J’en ai assez.
Tiens, je vais faire sa valise et le lui balancer par la fenêtre… et la photo de sa bêtise en bonus ! En visant bien, j’espère lui régler son compte une fois pour toutes à cet andouille. Non, mais !