IMAGINATION
Publié le 4 Juin 2019
- Je n'arrive pas m'endormir, pourtant pas un bruit, j'ouvre les volets, je fume une cigarette, la dernière de la journée, me dis-je !
Apparemment je ne suis pas la seule dont les bras de Morphée ne veulent pas, une petite silhouette est assise sur un banc, dans le parc situé devant mon immeuble.
La nuit est claire, au loin à droite on aperçoit les lumières de l'hôtel de Paris, en imaginant des clients arrivant avec leurs valises, il est renommé et tranquille.
Sur la gauche, le bleu du mur de l'espace enfants, avec les balançoires, toboggans et autres distractions enfantines.
La rue du "Bois Joli" qui longe mon habitation est passante, mais pas trop, elle est en sens unique et mène dans le centre ville.
Elle porte bien son nom, ce côté du parc, les arbres sont touffus et protecteurs.
- Allez mon chien, dis-je à mon griffon, on ressort se promener...
Lucky ouvre un œil, les deux, puis d'un regard complice saute de joie, remue la queue et va chercher sa laisse.
A quoi bon se morfondre, une petite promenade va peut être ma faciliter le sommeil.
Eric et son Westy ont eu la même idée, les grands esprits ensommeillés se rencontrent.
- A côté de l'hôtel vient de s'ouvrir une brasserie/restaurant, je t'offre une camomille veux-tu, me propose mon vieil ami, toujours très attentionné et attentif aux soucis des autres.
De ma fenêtre, j'ai regardé comme avec un appareil photo.
- Premier plan, premier degré devant la fenêtre.
- Deuxième plan, plus compliqué, la verdure dans la nuit, comme aimerait le faire Didier Van CAUWELAERT dans ses livres.
- Troisième plan, je connais, je sais, j'imagine...
Ces considérations n'ont que peu d'effet sur mon voisin.
Ce sont les chiens qui sont heureux, le serveuse leur apporte gentiment des gamelles d'eau.
- Tout compte fait, je vais prendre un lait grenadine, j'ai soif, le fond de l'air est lourd.
Eric prend un chocolat.
- Minuit arrive tout doucement, mes cils commencent à papillonner, je vais rentrer, dis-je me levant de ma chaise.
- Une minute, je règle, me répond mon ami..
- Mon chez moi, mon lit et mon oreiller m'attendent patiemment.