ÉMOTION

Publié le 1 Juin 2019

Ils avaient couru vite, très vite pour échapper à l'homme des bois, qui, rentré dans leur maison, l'air menaçant, avait maltraité leur petite maman.

Lucky leur chien avait fait les frais  de son courage, intimidant, montrant les crocs, mais la force surhumaine de l'individu, le terrassa en hurlant.

Je suis le maître de la maison, se disait petit JEAN du haut de ses 6 ans, courageux, fort, mais les larmes coulaient déjà des yeux de sa petite sœur, des tremblements les secouaient tous les deux et le spectacle d'effroi les paralysa, ils s'enfuirent.

Au petit matin, le garçonnet se réveilla sous un arbre vermoulu, le visage couvert des cheveux blonds de BABOU.

Maman, allons la voir, se dirent les enfants qui remontèrent très vite le chemin de la maison.

Terrorisés, pleins de ressentiments et de haine les yeux en pleurs, appréhendant de découvrir la maison après le saccage.

Soudain ils virent leur chien qui haletait encore, BABOU le prit dans ses bras, ce dernier ouvrit un œil avant de donner son dernier souffle.

-  Il est mort dit JEAN, viens.

Les pompiers avaient laissé leurs traces, des gens, des voisins venaient à leur rencontre.

-  Vous êtes enfin là, toute la nuit on vous a cherchés, votre mère va bien, elle est à l'hôpital et l'individu a été arrêté, venez on vous emmène la voir.

Un dernier effort entre joie et courage, l'énergie de ces enfants revenait après un grand vide dans la tête, qui tournait encore un peu.

Quand on est tout petit, contrôler ses émotions, seul dans la nuit, sous l'œil apeuré de la lune et les cris effrayants des corbeaux, le tourment, la vision de l'homme, puis l'épuisement nerveux, avaient eu raison d'eux et le sommeil les envahit, la vengeance avait traversé l'esprit du gamin, mais la prison, l’enfermement, la punition avaient fait loi.

Le visage de la maman les rassura et les larmes, cette fois-ci de joie, coulèrent sur les trois visages.     

 

Rédigé par Dominique

Publié dans #Divers

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