LA BEAUTE DU PRINTEMPS
Publié le 19 Mars 2019
C’est une perle d’eau née de la dernière pluie
Qui tout doucement le long de la tige fuit
La feuille au-dessus a servi de parapluie
Mais c’est la terre qui à présent lui dit « merci ».
C’est la timidité d’un bourgeon d’églantier
Qui fait écran pour surtout ne pas se piquer
Peu à peu conquérant de sa timidité
Il offre au promeneur une senteur sucrée.
C’est l’odeur de la terre détrempée par la neige
L’eau qui suinte à présent au pied des perce-neige
Les ruisseaux qui serpentent, pareils à un manège,
Rejoignent le torrent qui a tout pris au piège.
C’est le toc-toc du bec harcelant la coquille
Qui gêne un peu plus bas les têtards bien tranquilles
Sa victoire saluant l’arrivée en famille
La maman nourrissant son bébé de brindilles.
C’est l’aube qui se lève, étincelante et claire,
Balayant de ses bras les froidures de l’hiver
Enrobant le présent, fière et hospitalière,
Héritière du printemps, sa meilleure infirmière.