TANKA & GHAZAL
Publié le 10 Décembre 2018
- TANKA
Orage en approche ;
le ciel étincelle en gris,
la tornade hurle.
Est-ce le cri de la fin
dans ce monde réchauffé ?
Les bêtes sauvages
s’éparpillent sur le mur ;
elles n’existent plus.
Quel regret au fond de l’âme
pleure leur disparition ?
Dans l’océan bleu
poubelles, plastiques dérivent ;
la sirène meurt.
Et le rêve s’est enfui
de nos contes et légendes.
Lueur rougeoyante ;
dans la forêt l’incendie
ne laisse que cendres.
Le temps effacera-t-il
les cicatrices brûlantes ?
- GHAZAL
Le gris, la pluie, marasme du climat
Là-haut du bleu, fantasme du climat
Saisons à la dérive, réchauffement
Tornades, ouragans, spasmes du climat
Albiréo éteinte, ciel endeuillé
Les tempêtes, sarcasmes du climat
Animaux du monde du sauvage
Traque sur la ronde du sauvage
Déforestation, braconniers
Douleur qui gronde du sauvage
La madeleine pour appât
Lâche la bonde du sauvage
La mer immensité d’azur
Le ciel en densité d’azur
Plastiques, cannettes à la dérive
Vagues noires, cécité d’azur
Made in partout la pollution
Fléau excité sous l’azur
Le bois, la nature en danger
Le monde immature en danger
Le feu enflamme la forêt
Cri dans la brûlure du danger
Une madeleine ravivée
Pleurs dans la morsure du danger