POÈME PASTORAL
Publié le 23 Septembre 2018
Le soleil rasant de janvier filtrait,
Au travers les branches du peuplier,
Ses rais lumineux,
En une féerie,
Me zébrant les yeux,
Telles mille étincelles de pluie.
Du sol, une odeur de terre mouillée,
Malgré la torpeur du matin m'éveillait.
Rendons grâce aux cieux,
L'orage fini,
Exauçant mes vœux,
Je pus m'évader sans autre soucis.
Seuls, parmi les mélèzes dépouillés,
Résistent quelques pins fiers et altiers.
N'est ce pas curieux,
Ce vert et ce gris
Des deux résineux ?
L'un dénudé, flétri, l'autre en habit.
La campagne à cette heure est tranquille,
La bise légère et docile,
L'instant religieux,
Des oiseaux les cui,
Cui, cui dans les cieux,
Meublent ce jour et donnent envie de vie.
Là-bas, à l'orée des quatre chemins,
Puzzle de plusieurs prairies et jardins,
Sur un banc, deux aïeux,
Pipes au becs, pardi,
Les yeux malicieux,
Se reposent d'une vie bien remplie.
Dans ce paysage bucolique,
Il ne manque que charrues et biques,
Ânes orgueilleux,
Bergers dégourdis,
Laboureurs anxieux
Temps rétrograde dans le désoubli.