UCHRONIE

Publié le 11 Octobre 2018

C’était en 1985, un homme, Charles Bourseul, de métier télégraphe avait eu l’idée de mettre au point un appareil servant à diffuser la voix humaine. Il avait même écrit un mémoire à ce sujet « Transmission électrique de la parole ». C’était prometteur, mais lorsqu’il présenta ce mémoire à sa Direction, celle-ci ne voulut « rien entendre » et lui conseilla de rester à sa place, ce qu’il fit. C’en était fini de son rêve et les ébauches de cette invention sont restées « lettre morte ».

On devrait désormais se contenter des « bip-bip » des télex, de l’alphabet morse pour les opérations d’urgence et –comment dire ?- du « do it yourself », cher à une nouvelle génération décidée à s’en sortir seule ?

Dans les plaines reculées d’Amérique du Nord, les tribus indiennes continueraient à envoyer leurs signaux de fumée. Dans les ruelles étroites du Vieux Nice, il suffirait d’ouvrir les fenêtres et de brailler pour faire passer ce que l’on avait à dire. Dans les villages, les crieurs faisaient office d’informateurs fidèles.

Mais aujourd’hui ?

Aujourd’hui on peut sortir de chez soi sans vérifier deux fois si on a bien pris son téléphone.

On peut parler entre amis bien réels, même au restaurant.

On ne « like » pas quelque chose ou quelqu’un, on lui dit qu’on a apprécié en le regardant.

On a un réseau social bien vivant, en chair et en os autour de nous et tant pis si l’on n’a pas 357 « amis » qui pourraient éventuellement savoir où on est et ce que l’on a mangé à midi.

Bref, on n’a pas besoin d’un chargeur pour communiquer.

Quand on va faire les courses, on n’a pas besoin d’appeler la maison pour savoir si c’est le paquet bleu ou le paquet jaune qu’il faut prendre.

Quand on rencontre un pote, il ne nous demande pas, avant toute chose, « T’es où ? »

On peut même se serrer la main, il n’y a pas d’objet « Grand Solliciteur Manuel » (GSM) greffé à l’intérieur.

Si on cherche quelque chose, il y a des livres, des dictionnaires.

Si on cherche son chemin, il y a des cartes routières et on n’est pas obligés d’écouter la « Gonzesse qui Papote en Solo » (GPS) nous dire qu’il faut prendre la troisième sortie au prochain rond-point.

Si on parle tout seul dans la rue, c’est simplement qu’on a un petit vélo dans la tête et non pas un abruti au bout du fil que l’on n’entend pas car il est dans un tunnel…

Et tout à l’heure, quand j’attendrai mon bus, je me fiche bien de savoir s’il va arriver dans 3 minutes ou bien si à cause d’un trafic perturbé, il me faudra attendre pendant 12 minutes…

Rédigé par Bernadette

Publié dans #Écologie et environnement

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