L’ABEILLE
Publié le 26 Septembre 2018
Les jardins fleurissaient, l'herbe était verte et même les coquelicots se taillaient la part belle au milieu des champs de blé. Dans le ciel sans nuage, le soleil étirait ses rayons, un air frais parcourait la campagne emportant dans son déplacement, les odeurs, les parfums, les senteurs de dame nature qui s'éveillait au printemps. C'est dans ce monde merveilleux que je me promenais, je butinais de fleurs en fleurs à la recherche du pollen, cette poussière que je transforme en miel.
Mais qu'est-ce qu'il m'arrive !
Le ciel s'est obscurci, un nuage couleur jaunâtre vient d'envahir mon environnement.
J'ai les yeux qui piquent.
Je ne retrouve pas le chemin de ma ruche, des tourbillons de poussière mêlés d'humidité me plaquent sur le sol. Je ne peux plus voler, un voile noir tombe sur mes yeux, je perds connaissance.
Qu'elle heure est-il ?
Un grand silence inhabituel s'est installé sur mon monde, plus de vrombissements, les criquets ne chantent plus la chanson de l'été. Doucement je reprends mes esprits, mes ailes me portent à nouveau, je n'ai qu'une idée rentrer. C'est dans cette lumière blafarde du matin que je découvre l'horreur. Au pied de ma Ruche, mes sœurs par centaine jonchent le sol, faisant un tapis de deuil sur des larmes de rosée.
Que vais-je devenir ?