VOYAGE 1
Publié le 21 Mars 2018
Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ Même. On Ouvre l’ Atlas, on rêve sur les cartes. On répète des noms magnifiques.
Le mouvement, de l'Intérieur , qui fait vibrer Tout du long.
Avancer, bousculer l'habitude, sans laisser de traces, ou si peu, comme un criminel qui veut déjouer d'éventuels Poursuivants. Espérer le renouveau sans trop s'y attacher ,Poser une empreinte sur la neige fraîche.Dans la brume opaque du matin.Les mains dans le vent.
S'offrir en pâture à l'inconnu.
les yeux vidés de toute image
Les cils qui battent au moindre Zéphyr
S'allonger tendrement tout au creux de tes reins
observer la buée sur le miroir sans tain
déguster l'Eskimo au fond d'une salle obscure
Broyer dans sa paume le rendez-vous manqué
Se lisser les cheveux comme pour la dernière fois
Et guetter l'orage en s’ humectant les lèvres.
Mais tu es homme de science.
Cellule souche qui découvre un corps usé, circulation anesthésiée, carrefour encombré.
Une cellule Innocente et naïve en quête d'étourdissements. Une synapse avant l'autre.
Elle s’immisce et s'incruste, défie le temps, sans arrogance, parcourt le flux, se mêle aux globules, ceux qui portent la vie, le souffle, ceux qui vident les déchets, s'opposent aux intrus.
Les intrus. Tu les observes d'un œil malin .On pourrait les ignorer. Ils ne sont que des clones à peine différents, juste assez pour être uniques.
Sortir du noyau... comment faire, sans dégénérer. Changer juste un bout de l’hélice, et le monde peut s'écrouler ou du moins... Évoluer.
Évoluer, c'est ça. Changer la donne. Ne pas ressasser.
Laisser tourner les aiguilles, ou vouloir Gripper les rouages comme par magie.
Le flux continu. Celui qui irrigue le corps et lui donne vie. Une vie en mouvement.
Inventer les étapes nouvelles, celles que l'histoire a Oubliées, ou posées sur le bord du fossé.