LA VILLE ÉTAIT CALME EN CE MATIN DE L’AN 1543
Publié le 14 Juillet 2017
La ville était calme en ce matin de l'an 1543. Catherine se rendait à la messe en l'église du Gésus. Les boutiques ouvraient leur porte et chacun s’interpellait d'une fenêtre à l'autre. Sur le bord de mer les pêcheurs ramenaient leurs filets. Nice la belle se réveillait doucement au chant des galets roulés par les vagues.
Quand soudain, le tocsin, les cris "aux armes" ; l'horizon de la baie des Anges s'était obscurci de voiles des navires turcs et français : 40 galiotes, 4 mahonnes et 22 galères. Et du côté du Var l'armée française avait franchi le gué. Le siège de la ville allait commencer.
Catherine courut chez elle avertir ses parents. Nous sommes attaqués, cria-t-elle essoufflée. Tous les hommes en âge de se battre furent réquisitionnés, armes à la main, sur les remparts de la ville. Le temps de l'attente s'installa, l'armée turque du côté du Paillon, l'armée française vers le nord.
Catherine montait souvent sur les remparts de la rue Sincaire et un soir elle entendit un chant qui, malgré qu'elle ne puisse comprendre les paroles, lui ravit le cœur.
Lui, le chanteur, c'était Khayr ad-Din Barberousse au service de Soliman le Magnifique, qui le soir venu, accompagné de son luth, chantait des chants nostalgiques de son pays.
Catherine tomba amoureuse de cette musique et de son interprète. Comment Khair ad Din et Catherine se rencontrèrent ? L'histoire ne nous le dit pas, mais sachez que d'après le dictionnaire de l'Académie de la langue turque, sur plus de 111 000 mots, 5253 sont d'origine française !
Sacré Catherine !