PULSATIONS

Publié le 12 Avril 2020

Tout a commencé avec le ​ Boléro confiné ​ de l'Orchestre National de France.
Le cœur qui chavire un peu.
La mosaïque des solistes sur le petit écran, chacun jouant sa partition avec ferveur.
Un monde fractionné.
Et puis l'image de ce rhinocéros volant en hélicoptère d'un bout à l'autre de la
savane africaine... mettre sa ​ corne d'or ​ à l'abri des trafiquants.
La prunelle s'étrécit.
Puis le chef de chœur qui a voulu jouer dans la cour des grands
et réunir les confinés isolés
sur un petit écran.
La carte graphique a pris peur
De voir s'ouvrir son cœur
À vouloir être trop grand.
Moi j'ai décroché les dates du calendrier.
Un clou s'est enfoncé sur l'arête du temps.
Se poser un instant.


Une période idéale
Pour prendre sur l'étal
Jeeves et l'esprit féodal..
Merci à toi ​ P.G. Wodehouse ​ !
Un ​ 10/18 ​ comme un bonbon exquis
À savourer en temps confit ...
L'humour britannique retrousse ses manches et lisse sa moustache..
Un condensé jubilatoire et salutaire.


Mêlé aux élans sourds et suaves, l'atroce poésie des ​ Rêves de garçons de Laura
Kasischke. Une ​ cheerleader ​ fuit un camp de vacances, dans sa Mustang rouge sang
décapotable, pour un bain dans le mystérieux ​ lac des amants.
Un nouveau rythme pour le cœur. Trouver la cohérence vibratoire.
La musique à l'intérieur chemine et s'insinue. Les infos s'accélèrent.
Sous les masques affligés, l'odeur d'éther imprègne mes cellules.

Le folio ​ d'Arto Paasilinna me nargue sur le coin de l'étagère. ​ Petits suicides entre
amis ​ semble un humour décalé.​ La Finlande en folie..
La nuit je mens... et le cœur se réveille.
Il bat la chamade, sans tambour ni trompette.. info ou intox ?
Je ​ capitule...
Le ​ rêve de l'iguane . ​ . trouver la juste place.
Sous le duvet je tente frénétiquement de fixer les yeux sur la saga d'Elena,
Le nouveau nom ​ de l'amie napolitaine. Un pavé de détails où se noie l'émotion.
Les vagues tortueuses de la vie qui s'égraine. Les remous de l'amitié.


Plutôt longer la mer. Courir masqué, suivre la vague. Le cœur a ses raisons de
palpiter enfin.
Euphytose ​ mon amour.. calmer le jeu.
C'est Pâques ou bien la Trinité. Les lapins sont masqués,
pour mieux gober les oeufs. Et les cloches s'alourdissent.
Ce matin j'ai rêvé d'un destin.
Exfiltré en zone libre, le rhinocéros masqué était sauvé.
Sans même savoir qu'il a frôlé la crise cardiaque.
Et le cœur continue à chanter.


C'est donc à toi le Chef d'orchestre,
Qu'au final je m'adresse.
Puissent nos cœurs trouver bonne fréquence, battre joyeux, trouver clémence,
Rire et sauter dans l' innocence.
Et si nos partitions sont trop désaccordées,
C'est par amour du jeu.. une saine futilité...!
Un subtil pied de nez... Devant l'éternité.

Rédigé par Nadine

Publié dans #Confinement

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