L'IMAGE ET LA CHAMBRE

Publié le 2 Juin 2019

L’image virtuelle

 

Pierre était assis au volant de sa voiture, quand dans le rétroviseur, il la vit ! Il se retourna précipitamment, rien ! Les sièges étaient vides. Mon imaginaire me joue des tours, se dit-il, il repartit quand le feu passa au vert. En arrivant devant chez lui, il se gara et elle était là toujours entrain de le fixer au delà du rétroviseur. Pierre n’osa pas bouger, il sentit une sueur froide lui couler sur le front. Son cœur se mit à battre la chamade et ses mains se crispèrent sur le volant. Une angoisse le saisit, qui êtes vous cria-t-il sans se retourner. L’image de la belle inconnue continuait à le fixer sans parler, comme dans un film d’épouvante. Une rage saisit Pierre, lui si calme habituellement. Il fallait agir, ne pas se laisser intimider par cette créature même si elle venait de l’au-delà. Il se retourna prêt a en découdre, personne, la voiture était vide. Pierre, haletant, ne comprenait pas qui était cette apparition ? Que voulait-elle ?

Il resta ainsi un moment sans bouger, lorsqu’il vit se reflétant dans la vitre, l’image de la couverture du magazine posé sur la plage arrière. L’image par le jeu du soleil disparaissait et apparaissait agrandie et c’est l’image de cette femme qu’il voyait dans son rétroviseur. Pierre éclata d’un rire nerveux en se moquant de lui. Se promettant de ne jamais raconter qu’une image virtuelle l’avait effrayé.

 

La Chambre

 

La Chambre était plongée dans la pénombre, j’étais là allongé sur le lit, les yeux fermés laissant mon imaginaire occuper mes pensées. Un craquement se fit entendre, comme si quelqu’un marchait dans le couloir. Je posais la question dans le vide, Qui est là ? Pas de réponse, le silence à nouveau avait repris ses droits. Je me replongeais dans mes rêveries en repensant aux histoires de la journée écoulée. Quand soudain, poussée par un courant d’air, la porte s’ouvrit en grand. Une lueur blanchâtre apparut, mon cœur se mit à cogner dans ma poitrine, aucun son ne sortit de ma gorge, une sueur glaciale inondait mon oreiller. Impossible de bouger, j’étais comme paralysé. La lueur restait là fixe, était-ce un revenant ? J’ouvris grand mes yeux, je m’habituais doucement au peu de lumière pour enfin découvrir que mon revenant n’était que le rayon de lune qui jouait à se refléter dans le miroir du couloir. Je me mis à rire en pensant à la chanson « au clair de la lune mon ami pierrot »

Rédigé par Bernard

Publié dans #Divers

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